Le Réseau national de Lutte anti-corruption (REN-LAC) a tenu une conférence de presse ce jeudi 19 novembre 2020 à son siège sis à Ouagadougou. Cette conférence, à en croire les organisateurs, a entre autres objectifs, de dénoncer l’achat de consciences par les candidats en campagne pour l’élection présidentielle et législatives de novembre 2020 et dénoncer la non prise en compte de la résolution du problème de la corruption dans les différents programmes proposés mais aussi la mal gouvernance des dirigeants actuels.
« L’analyse des différents programmes ou déclarations politiques des 13 candidats à la présidentielle montre que la lutte anti-corruption ne constitue pas une préoccupation majeure des Hommes politiques », tel est l’analyse faite par REN-LAC. Pour eux, en dehors de certaines professions de foi, aucun programme ou déclaration ne s’appuie sur un véritable diagnostic du phénomène pour proposer des solutions idoines.
« Quelles solutions face au manque de transparence dans l’accès à l’emploi public? Quel sort réservé aux dossiers de crimes économiques pendant en justice? Que réservent-ils pour l’impunité dont bénéficient les grands commis de l’État, députés et membres du gouvernement? Quelle réponse apporter aux lenteurs administratives qui favorisent le développement de la corruption? Quelle réforme du secteur minier pour une gestion transparente et profitable au peuple burkinabè? ». Voilà autant de questions qui ne trouvent pas réponse dans les différents programmes des candidats selon le Secrétaire exécutif du REN-LAC, Sagado Nacanabo.
Il s’offusque du fait que « les politiciens préfèrent appâter l’électorat en leur partageant du riz gras, en distribuant de porte en porte des billets de banque, des sacs de riz et des motocyclettes ». Il s’indigne également du fait que les candidats appâtent l’électorat, notamment la jeunesse frappée par le chômage endémique en lui faisant miroiter la création des centaines de milliers d’emplois chaque année alors que l’accès équitable, et des conditions de recrutement transparentes de ces jeunes à l’emploi ne sont pas garantis ».
Pour conclure, Sagado Nacanabo à fait savoir qu’au delà du manque de transparence dans l’Organisation des concours dénoncé par le REN-LAC, « il faut aussi signifier que de nombreux ministères et institutions publiques procèdent de plus en plus à des recrutements sans passer par la voie des concours. Pire, certains recrutements se font de manière clandestines, sans qu’aucun communiqué d’ouverture n’ait été publié. C’est le cas du ministère en charge de la fonction publique, du ministère en charge de la culture, du ministère des mines et des carrières ».
Hamadou Ouédraogo
Minute.bf