Les tracasseries routières, « des pratiques de corruption que subissent les camions de transport de marchandises sur le corridor Lomé-Ouagadougou ». C’est du reste ce qu’ont dénoncé les Jeunes patriotes pour la Paix (JPP), au cours d’une conférence de presse, ce samedi 4 février 2023 à Ouagadougou, en soutien au Mouvement des petits Commerçants de Ouagadougou.
« Dénoncer des pratiques abusives d’agents de l’Office national de la Sécurité routière (ONASER) », c’est l’objectif de la conférence de presse animée par Abdoul Rahouf Kafadnam, président des (JPP). Il s’est agi, selon ce dernier, de dénoncer ce qu’il qualifie de « pratiques de corruption que subissent les camions de transport de marchandises sur le corridor Lomé-Ouagadougou ».
En clair, dit-il, « des agents de l’ONASER prélèvent des sommes indues terminant dans leurs propres poches au détriment du budget de l’Etat ».
Pour se faire comprendre, le président des JPP explique que l’application du règlement 14 (R14) qui régit le transport dans l’espace de l’Union monétaire ouest africaine (UEMOA) « reste disparate (…) entre les pays membres sur les limites des poids autorisés en fonction des types de véhicules ».

Prenant le cas de l’axe Lomé-Ouagadougou, M. Kafadnam a fait savoir que les « pratiques de l’ONASER, fixant la charge totale acceptable à 55 tonnes pour les véhicules de 7 et 8 essieux sont en déphasage avec celle du Togo qui est de 64 tonnes pour les 7 essieux et 82 pour les 8 essieux ». Cette différence de pratique de poids variant « de 9 à 27 tonnes au corridor », engendrerait, selon Abdoul Rahouf Kafadnam, « de sérieuses difficultés aux petits commerçants », que ce soit pour les exportations comme les importations du Togo.
Pour preuve, a-t-il fait cas de « camions qui ont été autorisés à passer le Togo en destination de Ouagadougou, avec des charges totales acceptées au Togo, mais pas au Burkina Faso ». Plus précisément, a-t-il révélé : « un camion immatriculé 1774T103, transportant du divers, pour notre marché intérieur, a franchi Lomé avec un poids de 87 tonnes. Arrivé au poste de contrôle juxtaposé de Cinkansé le 15 janvier 2023 à 15h17mn, le poids maximum étant de 45 tonnes, le camion a été déclaré en surpoids de 42 tonnes et le conducteur a été obligé de payer 500 000 F CFA sans quittance. » Cela a été le cas pour le camion immatriculé 6502D203, le 15 janvier dernier, à 16h22 où le conducteur, selon le président des JPP, a « également été obligé de payer 500 000 F CFA sans quittance pour franchir le corridor ».
Et ce sont « ces paiements d’argent non justifiés du fait de l’absence de quittances » que dénonce le conférencier comme « échappant au trésor public pour la poche de quelques agents de la structure (ONASER, ndlr) ».
Cette situation, foi de M. Kafadnam, peut trouver solution dans « l’harmonisation du règlement 14 de l’UEMOA ». Il en appel donc à l’implication « personnelle » des autorités pour l’harmonisation de ladite réglementation dans l’espace UEMOA.
Franck Michaël KOLA
Minute.bf
Vous voyez, nos dirigeants même sont complices de cette situation. Pourquoi ne pas faire appel à des sociétés privées ? On a chassé cotecna et voilà que les détournements et fraudes ont ressurgit à la douane.