« Principe d’une seule Chine : quels enjeux pour un monde de destin partagé ? », c’est sous ce thème que s’est tenu, ce samedi 03 septembre 2022 à Ouagadougou, un colloque de discussion initié par le Club des jeunes pour la promotion de la Coopération Sino-Burkinabè (CJPC-BF) et l’Ambassade de Chine au Burkina Faso. Occasion pour les membres du CJPC-BF de réaffirmer leur ferme adhésion au « principe de souveraineté d’une seule Chine ».
Après la pandémie de Coronavirus qui a émaillé l’humanité, fragilisé l’économie mondiale, ainsi que plusieurs autres domaines, l’année 2022 semble être une année des guerres géopolitiques et géostratégiques.
En effet, le 02 août dernier, Nancy Pelosi, Présidente de la Chambre des représentants des États-Unis, a effectué une visite officielle à Taiwan, suscitant des tensions entre son pays et la Chine populaire. Chose qui a contribue à « menacer la souveraineté de la Chine populaire », selon Abdoul Razack Déné, Coordonnateur du Club des jeunes pour la promotion de la Coopération Sino-Burkinabè (CJPC-BF).

« Du moment où la souveraineté de notre partenaire est menacée, nous réaffirmons notre soutien au peuple chinois dans son légitime combat pour préserver sa souveraineté », a-t-il souligné.
C’est dans cette veine que s’inscrit ce colloque, notamment qui vise à promouvoir la coopération entre la Chine et le Burkina Faso, a indiqué le Coordonnateur du CJPC-BF.
M. Déné a ajouté que ce colloque vise à accompagner « notre ami, le partenaire chinois qui nous accompagne sans relâche dans le développement ».

« Pour nous il est important que les pays amis de la Chine puissent la soutenir sur cette question, parce que si la souveraineté de la Chine est mise en cause, rien ne prouve qu’un jour, nous les “petits pays”, notre souveraineté ne sera pas mise en cause. Nous devons soutenir la Chine et amener chaque État à respecter le principe d’une seule Chine, le principe de non ingérence dans les affaires intérieures des pays », a soutenu Abdoul Razack Déné.
Et à l’ambassadeur chinois au Burkina, Lu Shan, de marteler que la Chine populaire insiste sur « le principe d’une seule Chine » parce que : « Taiwan était un territoire chinois qui a été cédé de force sous l’oppression des puissances étrangères et parce que la légitimité de la récupération de Taïwan par la Chine a été confirmée par une série de documents internationaux, tels que la déclaration du Caire en 1943 et la proclamation de Posdam en 1945, qui affirment le statut juridique de Taïwan en tant que partie inaliénable de la Chine ».

Aussi, se convainc Lu Shan, que le respect d’une seule Chine est « non seulement crucial pour la Chine mais aussi d’une grande importance pour le maintien de l’équité et de la justice dans le monde ». Il a appelé tous les pays soucieux du respect des principes de souveraineté des États à soutenir également, « l’œuvre d’unification d’une seule Chine ».
Pour rappel, le 26 mai 2018, le Burkina Faso et la République populaire de Chine ont rétabli leurs relations diplomatiques, “jadis” rompues au profit de Taïwan depuis 1994, soit 24 ans après.
Mathias Kam
Minute.bf