En visite au Mali, le lundi 12 août 2024, le Premier ministre sénégalais, Ousmane Sonko, a laissé entendre que son pays ne sera jamais une base arrière de déstabilisation du Mali.
Après avoir présenté ses condoléances au peuple malien par rapports aux affrontements ayant fait des morts au sein de l’armée malienne à Tinzaouatène du 25 au 27 juillet, le Chef du gouvernement sénégalais a qualifié les discussions qu’il a eues avec les autorités maliennes de « très instructives » qui ont permis d’aborder « toutes les questions actuelles dans un esprit fraternel ».
Interrogé sur un supposé changement de position du Sénégal vis-à-vis de l’Alliance des États du Sahel (AES), Sonko a mis au défi quiconque de trouver « une seule déclaration antérieure qui diffère de celles qu[il] fait aujourd’hui. » Il a rappelé sa constante opposition à l’embargo imposé au Mali par la CEDEAO. « Je continue à le dénoncer, et comme je l’ai dit, sous notre régime, ces pratiques ne pourront jamais prospérer. Personne ne passera par le Sénégal pour déstabiliser le Mali ou tout autre pays frère, ni pour lui imposer de telles sanctions. Cela n’a pas changé et ne changera pas », a-t-il réaffirmé.
Il a également réitéré sa dénonciation des projets d’intervention au Niger par la CEDEAO suite au renversement du régime de Mohamed Bazoum en juillet 2023. Le Premier ministre sénégalais a aussi insisté sur l’importance du respect de la souveraineté de chaque pays.
Reconnaissant les erreurs passées de la CEDEAO, il a plaidé pour l’unité, soulignant qu’il est essentiel de « rester dans des cadres solides plutôt que de nous diviser. ». Il a appelé à surmonter les divergences, déclarant que « tout panafricaniste doit avoir pour unique objectif de rassembler les Africains au-delà de nos différends. »
Minute.bf
Très instructif ce ministre
C’est bien beau comme affirmation mais c’est depuis le Sénégal que l’ambassadeur de l’Ukraine a affirmé que son pays a soutenu les groupes terroristes dans l’attaque de Tinzaouatène.
Alors on se pose bien des questions.