Dans un grand entretien avec un média étranger, le 31 août 2023, le Président de la Transition burkinabè, le Capitaine Ibrahim Traoré est revenu sur le soutien de son pays aux militaires qui ont pris le pouvoir au Niger.
« Si vous partez à Niamey et que vous vivez un peu ; vous revenez à Fada par exemple, vous vivez un peu, vous allez toujours vous croire dans la même la ville. Nos peuples sont les mêmes, ça c’est une réalité. En Afrique de l’ouest ici ce sont les mêmes peuples. Mais c’est ce que les gens refusent de comprendre. Secondo, les sanctions appliquées au peuple nigérien ont été qualifiées d’inhumaines par certaines personnes ; c’est plus que des sanctions inhumaines », a avancé le président Traoré qui s’interroge : « quand on pense que ce sont des gens qui parlent des droits de l’homme et qui appliquent ces sanctions à un peuple, l’empêcher de se nourrir, l’empêcher de se soigner, de quel droit est-ce qu’on parle ? »
Alors, justifié-t-il, : « nous, c’est un devoir. Ce sont nos frères. S’ils ont faim et que nous en avons à manger, nous allons leur donner, c’est le principe de base en Afrique. Lorsqu’il y a en pour un, il y a en pour deux. On peut couper nos rations et leur donner. S’ils sont malades on peut leur donner des médicaments. Ça, nous allons le faire autant qu’on peut. Donc, nous soutenons fortement le peuple nigérien sur ce volet ».
Sur le volet sécuritaire aussi, le Capitaine Traoré estimé que le Burkina Faso et Niger sont liés. « Si on laisse le Niger se désintégrer ; tout le monde s’est assis, on a regardé la Lybie en son temps et on était là. On a suivi. Tout le monde a laissé faire et la Lybie s’est désintégrée. Où en sommes-nous maintenant ? Tout s’est déversé ici. Nous voilà dans les problèmes. On va encore laisser le Niger se désintégrer ? », questionne le président de la Transition burkinabè qui répond : « Non ! »
Pour lui, des « erreurs » ont été commises, car convaincu que « si le Burkina avait soutenu sérieusement le Mali, le terrorisme n’allait peut-être pas arriver ici (au Burkina Faso, ndlr) ». Mais, déplore-t-il, « on est resté là, parce que peut-être les gens à l’époque ont reçu des instructions de rester là. Voilà pourquoi ça s’est déporté chez nous ici. Donc, nous avons compris la leçon et ça ne va pas arriver une deuxième fois (…) ».
Pour information, le Burkina Faso a apporté son soutien aux militaires qui ont pris le pouvoir au Niger face aux sacmnctions de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO). Et face à l’organisation sous-régionale qui a activé sa force en attente menaçant d’intervenir pour rétablir le président déchu Mohamed Bazoum, le Burkina et le Mali ont déployés des éléments au Niger pour aider à contre-attaquer en cas d’attaque de la CEDEAO.
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