L’université privée Suisse au Burkina, Swiss Umef University, a organisé le jeudi 2 février 2023, une rencontre d’échanges entre ses étudiants et l’ambassadrice du Brésil au Burkina Faso, Ellen Barros. L’objectif étant de les sensibiliser aux différentes opportunités que le Pays des Palmiers met à la disposition des étudiants burkinabè.
Donner la bonne information aux étudiants afin qu’ils puissent saisir les meilleures opportunités de réussite. C’est l’objectif recherché par l’université Swiss Umef, à travers cette séance d’échanges qu’elle a initiée entre ses étudiants et l’ambassadrice brésilienne, Ellen Barros. Deux heures durant, la cheffe de la diplomatie brésilienne au Burkina Faso a instruit la cinquantaine d’étudiants présents à cette rencontre, sur l’ensemble des bourses que son pays offre aux étudiants burkinabè dans le cadre du programme de coopération avec le Burkina Faso.
De ses explications, depuis maintenant plusieurs années, le Brésil met à la disposition des pays africains, chaque année, une panoplie de programmes d’études dans une centaine d’universités publiques brésiliennes. Ces cinq dernières années, dit-elle, ce sont « plus de 11 000 étudiants étrangers » qui sont allés étudier en terres brésiliennes, et cela, gratuitement.
« Cette année, il y a presque 2 000 étudiants étrangers qui sont partis étudier dans les universités brésiliennes. Au début de chaque année, le gouvernement fait publier une liste des universités brésiliennes et des études concernées. L’année dernière, il y avait plus de 100 universités qui étaient ouvertes aux étudiants étrangers et plus de 300 cours que ces universités offraient », a détaillé l’ambassadrice aux étudiants de l’université suisse.
Mme Barros a, en outre, deploré le fait qu’en dépit des avantages qu’offre son pays en matière d’études, la plupart des étudiants africains ont une certaine préférence à postuler aux bourses des pays développés au détriment de celles des pays émergents comme le Brésil. « Les gens pensent plutôt aller aux Etats Unis, en Europe alors que le Brésil a plus de similarités avec les pays africains que les pays développés. La plupart des choses qu’ils vont apprendre là-bas ne peuvent pas être utilisées d’une façon pratique ici au Burkina Faso. Et c’est ça l’un des plus grands défis de ce programme de coopération ; c’est de faire en sorte que ce qu’on va apprendre aux étudiants soit vraiment utile pour tout le monde », a-t-elle confié.
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Au Brésil, ce sont plus de 300 matières dont l’informatique, les mathématiques, les Nouvelles technologies de l’information et de la communication (NTIC), l’agro-industrie, et bien d’autres, qui sont proposées gratuitement aux étudiants étrangers dans les universités, selon les explications de l’ambassadrice. En plus de cela, a-t-elle ajouté, les étudiants bénéficient d’une couverture sanitaire entièrement gratuite en cas de maladies. Ellen Barros a, ce faisant, encouragé l’ensemble des étudiants de l’université suisse, à saisir cette opportunité qu’offre son pays.
Pour le recteur de l’Université suisse au Burkina Faso, Pr Abdoulaye Ouédraogo, le Brésil en tant que pays émergent, est un bel exemple de développement pour les pays africains en général et le Burkina Faso en particulier. Et de son avis, les pays sous développés gagneraient à se tourner vers de tels pays pour s’inspirer de leur modèle de développement.
Cette rencontre d’échange d’informations a pour objectif, dit-il, de fournir aux étudiants de Swiss Umef University, toutes les informations nécessaires à même de leur permettre de saisir les opportunités que ce pays met à leur disposition. « Le Brésil est un pays émergent et qui dit pays émergent, vous avez des secteurs qui sont de pointes et qui dépassent des fois même certains pays développés. Il y a des secteurs aussi qui sont similaires à nos secteurs et moi personnellement je pense que nos pays africains gagneraient beaucoup plus à aller vers les pays émergents parce que c’est là où nous pouvons prendre le meilleurs exemple », a-t-il expliqué.
Il a promis que l’université va travailler au renforcement de cette relation naissante avec le Brésil, en vue de permettre aux apprenants de tirer le maximum de profit de cette collaboration. Tout en exprimant sa gratitude à l’ambassadrice pour cette visite, le recteur a clos ses propos en invitant les étudiants à souscrire massivement à ce programme d’études qui s’ouvre en mai prochain.
Oumarou KONATE
Minute.bf