Le premier ministre burkinabè, Apollinaire Kyélem de Tambela a effectué la semaine dernière, une visite à Moscou, pour parler du renforcement de la coopération entre le Burkina Faso et la Russie. Une visite qui a été secrète. Il a fallu son intervention sur la chaîne de télévision RT France pour que l’opinion publique soit informée. Cette visite qui entre dans le cadre de la diversification des partenariats avec le Burkina Faso, a été diversement appréciée par l’option. Minute.bf a recueilli l’avis de Boubacar Sannou, vice-président du Congrès pour la démocratie et le Progrès (CDP), sur les différentes propositions faites par le Premier ministre à Moscou. Il a souhaité que la coopération avec la Russie s’inscrive dans l’intérêt du peuple burkinabè.
« Nous avons suivi avec beaucoup d’intérêt la déclaration du Premier ministre de la Transition relative à sa visite en Russie et nos relations avec ce pays. Pour nous, ce qui est fondamental, c’est l’intérêt supérieur du Burkina. Les avantages que notre pays, notre peuple peut tirer d’une coopération plus poussée avec la Russie », a-t-il d’emblée avancé.
D’ailleurs, il rappelle : « un chef d’État l’a dit : un pays n’a pas d’amis, un pays n’a que des intérêts ». Il a émis le vœu que cette affirmation « soit effectivement la Bible des gouvernants burkinabè, de notre Premier ministre ».
Aussi, de l’évolution de cette coopération Burkina-Russie, il a appelé à plus de prudence pour « que cela n’empiète pas les intérêts du Burkina Faso et du peuple burkinabè ». Mais, plutôt, a-t-il souhaité « que cela contribue davantage à défendre nos intérêts ». « Si un peuple n’a pas d’amis et n’a que des intérêts, alors, dans le cas donc de la coopération du Burkina Faso avec la Russie, nous devons savoir que cela ne sera pas des relations d’amitié, mais plutôt des relations d’intérêts », pense-t-il.
« Voilà pourquoi il va falloir que nos gouvernants soient très vigilants et n’aillent pas pour nous livrer pieds et mains liés, ou nous soumettre à une nouvelle forme de colonisation qui peut être davantage encore pire que celle que nous avons connue », a-t-il souligné.
« Oui pour la diversification des relations. Oui pour des relations plus poussées avec d’autres pays. Mais que cela se fasse dans l’intérêt supérieur de notre peuple, dans l’intérêt supérieur de notre nation », a conclu le vice-président du CDP.
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