Dans le but de mener à bien leurs missions, le Centre de Contrôle des Véhicules automobiles (CCVA) et la Direction générale des Transports terrestres et maritimes (DGTTM) ont décidé d’interconnecter leurs services. Cela s’est traduit, le mardi 26 avril 2022 par une remise de matériels du CCVA à la DGTTM sous le regard approbateur du ministre en charge des transports, Mahamadou Zampaligré.
Le CCVA et la DGTTM sont deux branches techniques du Ministère des Transports, de la Mobilité urbaine et de la Sécurité routière (MTMUSR). D’une part, le CCVA se charge de délivrer des documents dont le certificat de visite technique, le certificat de conformité et le certificat d’évaluation, etc. afin de permettre à la DGTTM, d’autre part, d’accomplir les formalités d’immatriculation des véhicules.
Mais consciente que les documents délivrés par sa structure sont « en proie aux falsifications et à des contrefaçons », la Directrice générale du CCVA, Zalissa Koumaré/Ouilio a « jugé utile de permettre à la DGTTM, à partir des postes de travail, d’authentifier l’ensemble des documents délivrés par le CCVA. » Cela de ses explications, de permettre à la DGTTM « de ne plus se déplacer au CCVA pour s’assurer de l’authentification [mais de plutôt le faire en interrogeant] la base de de données du CCVA. » D’où la remise du matériel de câblage, d’une antenne réseau et d’ordinateurs pour la mise en œuvre de cette interconnexion.
Cette interconnexion entre le CCVA et la DGTTM, concrètement, doit permettre selon Mme Koumaré, de « garantir la sécurité des documents nécessaires au dédouanement et à l’immatriculation des engins ; réduire la fraude et la contrefaçon des documents délivrés par le CCVA; améliorer les recettes douanières liées aux véhicules importés ; améliorer la sécurité routière ; réduire le temps d’attente de traitement et faciliter l’accessibilité des prestations des deux structures aux usagers. »
De quoi satisfaire le Directeur général (DG) de la DGTTM, Léandre Zéphirin Bakyono, qui a remercié le CCVA pour la remise symbolique de l’équipement qui doit faciliter le transit des documents entre les deux institutions.
Rappelant que depuis le mois de février l’équipement est déjà fonctionnel au niveau de la DGTTM qui l’utilise pour authentifier les documents du CCVA, M. Bakyono qui a signalé qu’aucun faux document n’a pour l’heure été saisi, s’est satisfait de ce qu’il a qualifié d’interphasage qui va permettre à la DGTTM de checker les documents émis par le CCVA.
« Dans les documents que nous recevons habituellement, il y a beaucoup de faux qui proviennent aussi bien de la douane que du CCVA même si pour le CCVA cela a considérablement diminué. Cela ne veut pas dire qu’il n’y a pas de fausse visite ici (DGTTM ndlr). Mais la mise en œuvre de ce format va permettre de réduire d’ici à une année lorsqu’on aura éliminé les anciens formats de la circulation (…) Avec nos portables avec le code QR on pourra authentifier le code barre qui se trouve sur le certificat (…) et les forces de sécurité auront aussi la possibilité d’authentifier ce document », s’est-il satisfait.
Pour le ministre en charge des transports, Mahamadou Zampaligré, ces équipements et l’interconnexion entre le CCVA et la DGTTM vont permettre de lutter contre la fraude dans « les services de transports(…) régulièrement cités par le Réseau national de Lutte anti-corruption (REN-LAC) comme services corrompus », eu égard à « la production de faux documents. »
Il convient de signaler qu’à la suite de cette phase pilote qui concerne Ouagadougou, le CCVA entend multiplier l’inertconnexion avec la DGTTM à Bobo-Dioulasso et sur le reste du territoire national.
Franck Michaël KOLA
Minute.bf