Le réalisateur burkinabè, Boubakar Sidnaba Zida, a lancé officiellement dans la soirée du dimanche 20 octobre 2024, son 14e long-métrage « Petit Koassa ». Le film d’une durée de 1h 22 mns 41s a été projeté au Ciné Burkina.
Les cinéphiles burkinabè peuvent désormais suivre le film « Petit Koassa » dans les différentes salles de ciné. En effet, le réalisateur Boubakar Sidnaba Zida a projeté le film « Petit Koassa », ce dimanche marquant ainsi sa sortie officielle. Selon lui, c’est un film plein de « rebondissements » qui part de la fiction pour mettre en exergue la réalité sociale de l’envoûtement des filles.
« Petit Koassa, c’est la réalité d’une certaine époque. Vous savez qu’aujourd’hui, nous sommes dans une modernité sauvage qui ne dit pas son nom. Il fut un temps où on ne courtisait pas les filles avec de l’argent, ni par d’autres moyens. Mais, on les envoûtait. Certaines sont arrogantes, d’autres imprudentes, donc, on passait par les aliments pour les envoûter pour se venger d’elles », a-t-il expliqué.
Cependant, il a relevé que ces pratiques sont surannées de nos jours. « On sait qu’aujourd’hui, on ne peut plus envoûter les filles avec ces pratiques-là. Sauf qu’on peut les envoûter avec le franc CFA, les IPhones où d’autres objets de valeur », a ajouté le réalisateur. « Petit Koassa », c’est aussi donner des conseils, à travers le scénario, appeler à ne pas totalement oublier les valeurs ancestrales. Enfin, c’est une invitation à la reconquête de la dignité, selon son réalisateur.
Pour Sidonie Ouédraogo, actrice, par ailleurs, la tante du personnage principal Henriette dans le film, c’est un honneur et une joie d’avoir été associée à ce film. Mais au-delà de cela, dit-elle, c’est sa contribution à l’éducation de la jeunesse et l’inviter à éviter les raccourcis dans la vie.
« Ce sont des messages pour éduquer, la population, les citoyens et surtout la jeune génération à savoir vivre mieux dans la société. (…) Il faut éviter de tomber dans la facilité. Chères jeunes filles, jeunes dames; laissons tomber la facilité. Travaillons à être libres, pour acquérir ce dont on a besoin. C’est le travail qui nous grandit. La facilité n’a jamais payé, travaillons, seul, le travail paie », a-t-elle conseillé.
C’est également le souci de l’éducation qui a amené Moussa Sourgou à jouer dans « Petit Koassa ». « Le film m’a permis de contribuer à l’éducation de notre société. J’ai vraiment bien aimé et ce fut un plaisir pour moi parce qu’il faut qu’on se parle dans la société. La communication est la base de tout. J’ai très bien aimé le film surtout le message », s’est-il réjouit.
Le film jouera dès le lundi 21 octobre 2024, dans les salles de ciné à travers le pays. « Petit Koassa », parle de l’histoire d’une professeure de philosophie qui suivait un Koassa (quelqu’un qui fait de la grillade en mooré, ndlr) juste pour ses poulets. Se rendant compte de la supercherie, le Koassa va user de mysticisme pour l’envoûter et l’enceinter. Elle donnera naissance à un garçon.
Jean-François SOME
Minute.bf