mercredi 11 décembre 2024
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CEP 2022 : Plus d’un demi-millier d’absents dénombrés au Bam

En janvier 2022, la dégradation de la situation sécuritaire dans la commune de Zimtanga, dans la province du Bam, a contraint les autorités éducatives et locales à délocaliser les classes d’examens dans la ville de Kongoussi. Il fallait donc sauver les candidats en classe d’examens.

Après plusieurs mois de suspension de cours due à la situation sécuritaire difficile, les élèves des communes de Nasséré, Bourzanga et Rollo ont rejoint leurs camarades de Zimtanga à Kongoussi pour un encadrement accéléré de quelques jours ou semaines avant les examens. En cette session du Certificat d’Etudes Primaires (CEP) 2022, la province du Bam a enregistré 7 596 candidats inscrits dont 3 176 garçons et 4 420 filles. Parmi ces candidats, l’on a dénombré 1 954 candidats déplacés internes.

L’examen du CEP a été lancé par le Haut-commissaire à Pouni

Au regard de la situation sécuritaire difficile, les autorités éducatives de concert avec celles provinciales ont décidé de la délocalisation des centres d’examen des communes en proie au terrorisme à savoir Nasséré, Zimtanga, Bourzanga et Rollo. Ainsi, la commune de Kongoussi a reçu 9 centres sur 10 délocalisés et la circonscription d’éducation de base de Sabcé en a reçu 1.

Après le lancement des épreuves ce 7 juin, 571 élèves dont 297 garçons et 274 filles ont manqué à l’appel. 7,52% des candidats sont alors absents malgré les efforts consentis par les autorités éducatives et leurs partenaires pour permettre à ces élèves d’aller à la quête du premier diplôme académique.

Toussida Ouédraogo, Directeur Provincial de l’Education préscolaire, primaire et Non formelle du Bam

Qu’est-ce qui pourrait justifier un tel taux d’absence élevé à l’examen du CEP 2022? Le Directeur Provincial de l’Education préscolaire, primaire et Non formelle du Bam, Toussida Ouédraogo accuse la bête noire du pays : l’insécurité. « La raison principale, c’est la situation sécuritaire qui a été suffisamment dégradée au niveau de la province. Au cours de l’année scolaire, par moments il y a des alertes qui créent la peur, la psychose et qui entraînent la fermeture momentanée des classes. Pendant ces fermetures qui durent souvent une semaine ou deux semaines, on rouvre les classes et certains élèves ne reviennent pas. Il y en a qui partent dans les sites d’or. Il y en a qui sont partis avec les parents déplacés en dehors de la province », a expliqué Toussida Ouédraogo.

Au Bam, le lancement des épreuves du certificat d’études primaires a eu lieu à Pouni, secteur 6 de Kongoussi, dans le centre délocalisé de Nasséré. C’est le Haut Commissaire de la province, accompagné des directeurs provinciaux en charge de l’éducation, des autorités locales et sécuritaires, qui a donné le top départ des examens dans ce centre de 335 élèves inscrits.

Jacques Sawadogo (Correspondant)
Minute.bf

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