C’est devenu une coutume. Chaque premier lundi du mois, a lieu dans les administrations et institutions la cérémonie de montée de couleurs. Et à chaque occasion, le Président du Faso, le Capitaine Ibrahim Traoré ne manque pas de parler de la situation nationale et de décliner sa vision et ses attentes pour le Burkina Faso. Ce mardi 1er avril 2025, il a appelé les Burkinabè à la vigilance face aux velléités de déstabilisation, tout en leur rappelant que le régime actuel fait de la « révolution progressiste » et non dans la démocratie, qui, dit-il, est un « aboutissement ».
S’adressant à la masse populaire à cette cérémonie de montée des couleurs, le président Traoré a déclaré : « j’invite les gens à la vigilance parce qu’aujourd’hui, plus que jamais, les apatrides, les ennemis de la Nation sont très actifs ». En effet, il a fait savoir que « du côté de la lagune », ces dernier « sont réunis depuis plusieurs jours », dans l’objectif de « faire vivre au Burkina Faso les événements tragiques de 1987, oubliant que les époques ont changé ».
Mais, les prévient-il, « nous sommes sur le pied de guerre. Nous les attendons de pied ferme, leurs mercenaires et leurs actions ». Et il a insisté : « je tiens à le dire, nous serons impitoyables ! ». A ces derniers toujours, le Capitaine Traoré a soutenu qu’ « ils peuvent continuer à rêver, mais le Burkina Faso va poursuivre ».
Mais face à leurs actions de « manipulation, de désinformation et de subversion », le chef de l’État invite les Burkinabè « à être très vigilants et à ne pas céder ». « Restons sereins sur notre objectif et ne pas nous laisser détourner, parce que nous serons aussi sans état d’âme pour ceux qui vont se laisser manipuler », a-t-il insisté, ajoutant que « seuls ceux qui sont cupides, ceux qui veulent tout pour eux-mêmes, peuvent se faire manipuler par les apatrides ».
Par ailleurs, le Capitaine Ibrahim Traoré a tenu à être on ne peut plus clair : « s’il faut qu’on le dise haut et fort ici, nous ne sommes pas dans une démocratie. Nous sommes bien en révolution progressiste populaire ».
« C’est d’ailleurs plus étonnant que ceux-là qui sont censés être les intellectuels, qui ont fait l’école, peuvent imaginer qu’un pays peut se développer dans la démocratie », s’est indigné le chef de l’État. « C’est faux ! », a-t-il signifié avant de poursuivre : « qu’on nous cite un seul pays qui s’est développé dans la démocratie, ce n’est pas possible. La
démocratie n’est que l’aboutissement. On passe forcément par une révolution et nous sommes bel et bien en révolution. Ceux qui n’avaient pas compris, on le dit encore haut et fort. Il faut que tout le monde incorpore cela et notre rôle de communiquer, d’expliquer, de faire comprendre ce que c’est-ce que notre révolution, nous allons continuer à le jouer ».
Toutefois, il a martelé en soutenant que « cette question de démocratie ou de libertinage d’action ou d’expression, n’a pas sa place ». « Je l’ai dit une fois, autant que vous pensez que vous êtes libre de parler et d’agir, l’autre est libre de parler et d’agir également. Et là, nous déboucherons à une société de désordre », a-t-il souligné. Là, faisant le lien avec la célébration des journées d’engagement patriotique et de participation citoyenne, dont le thème est « l’ordre et la discipline », le Capitaine Ibrahim Traoré a rappelé qu’ « on ne fait pas de révolution dans le désordre, c’est impossible ». Partant, il a assuré : « nous allons faire régner l’ordre et la discipline pour que nous puissions progresser. Parce que les réformes sociales, économiques, politiques, idéologiques ont besoin d’ordre et de discipline. Et chacun a son rôle à jouer ».
« Appropriez-vous donc la révolution », a invité le président du Faso, qui n’a pas manqué de relever que « beaucoup de gens, depuis deux ans maintenant, ont embarqué dans le bateau par opportunisme ». « Nous sommes en train de surfer sur des vagues géantes. Nous sommes dans la tempête, nous sommes dans des vents de face très forts. Et ces gens-là ne pourront jamais rester dans la barque. Au fur et à mesure, ils vont tomber à l’eau et vous les verrez. Mais nous allons poursuivre parce que notre objectif, c’est de trouver les eaux calmes et de pouvoir naviguer paisiblement. Lorsqu’on va quitter la tempête, sur les eaux calmes, je pense que nous allons surfer sans problème », a-t-il laissé entendre, insistant sur son appel à la vigilance.
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