Le Cadre d’action des Mouvements et Associations révolutionnaires pour un accès au développement endogène (C.A.M.A.R.A.D.E) a convié les hommes de médias à un point de presse, ce mardi 30 juillet 2024, à Ouagadougou. Cette activité est organisée en prélude à la commémoration du 41e anniversaire de l’avènement de la Révolution Démocratique et Populaire (RDP) du 04 août 1983.
« Burkina Faso du CNR au MPSR, mêmes maux sociaux, quelle théorie innovante appliquer ? », tel est le thème de la commémoration du 41e anniversaire de l’avènement de la Révolution démocratique et populaire (RDP). Selon le Coordonnateur du Cadre d’action des mouvements et associations révolutionnaires pour un accès au développement endogène (C.A.M.A.R.A.D.E), Samdpawendé Ouédraogo, l’objectif de cette conférence de presse vise à donner le canevas d’hommage au Président Thomas Sankara et à tous ceux qui ont fait des sacrifices pour le Burkina Faso.
Concrètement, dit-il, il s’agit de raviver la flamme de la conscience patriotique des Burkinabè autour d’un panel. « Ce panel vise à poser le débat sans passion ni émotion afin de tirer les riches expériences de la révolution d’août 83 pour renforcer la marche radieuse de notre peuple vers sa souveraineté totale sous le leadership du Capitaine lbrahim Traoré », a-t-il expliqué.
Pour ce faire, Samdpawendé Ouédraogo et ses camarades invitent les Burkinabè à prendre d’assaut le mémorial Thomas Sankara, le dimanche 4 août prochain, afin de donner un éclat à cette commémoration de la RDP 83. Cette célébration est placée sous le patronage de l’ancien président de la transition burkinabè, le Général Yacouba Isaac Zida. Elle sera meublée par des panels animés par des personnes ressources venues de l’Alliance des États du Sahel (AES).
« …on ne peut pas aujourd’hui s’attaquer à ceux qui critiquent »
Revenant sur le climat social, le Coordonnateur du C.A.M.A.R.A.D.E, Samdpawendé Ouédraogo, a estimé que ceux qui critiquent la dynamique actuelle du pouvoir, ne devraient pas être inquiétés pour leurs opinions. Selon lui, la révolution n’est pas un règlement de compte entre différentes entités. « La critique et l’autocritique est révolutionnaire. Le centralisme démocratique souhaite que la liberté totale soit dans la discussion et l’unité totale dans l’action. Donc, s’il y a la liberté totale dans la discussion, on pourra dégager des idées communes, lumineuses pour orienter le peuple pour qu’il puisse s’approprier son pouvoir et sa démarche. Alors, on ne peut pas aujourd’hui s’attaquer à ceux qui critiquent », a-t-il estimé.
Pour lui, ni la force ni la violence n’ont jamais pu construire un État. La coercition, est-il convaincu, ne peut amener à épouser une révolution. « Au niveau du C.A.M.A.R.A.D.E, on estime qu’en sortant des machettes, des coupe-coupe, ce n’est pas cela qui peut amener ceux qui n’approuvent pas la révolution à l’approuver. Au contraire, ils penseront que la révolution n’est que violence, force, qu’elle n’est que domination. Alors que la révolution, c’est dans le sens d’améliorer toujours la cohésion sociale, l’existence pacifique, le bien-être collectif », a-t-il déclaré. Et de signifier que le C.A.M.A.R.A.D.E. condamne cette façon de faire. « On n’est pas d’accord avec ces démarches et on le proclame haut et fort », a conclu Samdpawendé Ouédraogo.
Jean-François SOME
Minute.bf