La faîtière unique des transporteurs routiers du Burkina (FUTRB) a organisé une conférence de presse ce mercredi 14 octobre 2020. La levée du mot d’ordre de grève lancé par les chauffeurs routiers a été l’objet de la conférence.
La faîtière unique des transporteurs routiers du Burkina (FUTRB) suite à sa sortie médiatique du lundi 12 octobre 2020, sur la gestion du fret, est aujourd’hui, face à la presse, revenue sur le mot d’ordre de grève lancé par l’Union des Chauffeurs Routiers du Burkina (UCRB) pour « dire non à l’ingérence de la politique dans la gestion du fret en provenance et à destination du Burkina Faso ».
Issoufou Maïga, President de la FUTRB, a affirmé que la faîtière a été reçue et entendue par le gouvernement. « Nous sommes entrés en contact avec le président du Faso, nous avons discuté et avec le chef du gouvernement, des solutions ont été trouvées grâce à l’accompagnement de la chambre de commerce et de l’industrie du Burkina et le conseil national du patronat. Nous avons posé nos préoccupations et nous avons pu transmettre nos amendements sur le projet », a confié M. Maïga.
Toutes les propositions faites au gouvernement par la faîtière ne sont pas de nouvelles idées, mais des idées développées depuis janvier 2019 à la suite de la commission nationale de l’inspection sur la problématique du fret, a poursuivi le president de la FUTRB.
Le mot d’ordre de grève n’a pas été donné pas la faîtière…
« Je vous rappelle que le mot d’ordre de grève n’avait pas été donné par la faîtière. Je vous avais très bien dit que la faîtière assume l’entière responsabilité. Pour nous, c’est la nation d’abord, ensuite la population et le commerce », a tenu à préciser Issoufou Maïga.
Ainsi, étant les premiers responsables du maillon du transport, l’Etat les a mandatés de discuter avec les transporteurs afin qu’ils reprennent leurs activités. Le président de la faîtière a donc demandé aux chauffeurs routiers de reprendre leurs activités dans la sérénité. « Nous demandons à tous les chauffeurs qui ont observé un arrêt de travail à reprendre leurs activités dans la sérénité et d’observer également la prudence et les règles de la circulation routière afin que ce retard consommé ne nous amène pas dans un désagrément dans l’opération du transport », a-t-il sollicité.
Le président de la faîtière reconnaît que la grève n’a pas été désamorcée. « Nous sommes restés en concertation avec l’équipe de l’UCRB, malheureusement nous n’avons pas pu désarmorcer la grève hier nuit. Ce matin, les échanges ont repris et comme nous avons l’engagement du gouvernement à prendre nos préoccupations en compte et qu’également nous serons assistés par la chambre de commerce et de l’industrie du Burkina qui est mieux outillée que nous, en plus du conseil national du patronat qui est en charge de l’économie du Burkina, le haut conseil du dialogue social qui est en charge de la paix, nous ne doutons pas que les chauffeurs relevant de l’UCRB seront dans la même dynamique. Nous sommes en contact avec eux, on se parle et nous pensons que la ligne de conduite qui a été donnée est la meilleure », soutient Issoufou Maïga, avec optimisme.
La grève de 96h maintenue par l’UCRB
Après la conférence de presse de la faîtière, Minute.bf a réussi à contacter le SG de l’UCRB, Brahima Rabo, qui a fait savoir que la grève lancée par l’UCRB ne saurait être levée par la faîtière. En conséquence, la grève reste maintenue et court jusqu’au 16 octobre.
Pour rappel, l’UCRB a lancé une grève de 96h sur toute l’étendue du territoire national pour dire non à l’ingérence de la politique dans la gestion du fret en provenance et à destination du Burkina Faso. La grève s’étend du 14 au 17 octobre 2020.
Mireille Sandrine Bado
Minute.bf