L’ancien président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré a reçu à son domicile à Ouagadougou des sympathisants et militants de l’ex majorité présidentielle, le mercredi 6 juillet 2022. Parmi ses visiteurs, il y avait la Coordination des Organisations de la société civile pour sa « libération réelle », avec à sa tête Désiré Guinko.
« Le président est en pleine forme, (il) a un état moral très solide. Nous saluons cette libération qui est définitive (…) Le président nous a rassurés qu’il est totalement libre (…) Cela est sorti de sa propre bouche. Donc je pense que ce débat fait l’objet d’un vieux souvenir », a lâché tout souriant Désiré Guinko à l’issue de sa visite chez Roch Kaboré. Pour ce dernier, outre l’assurance du gouvernement et la déclaration du Mouvement du Peuple pour le Progrès (MPP) sur la « libération totale » de l’ancien locataire de Kossyam, « c’était plus important [de] faire le constat. »
« Nous sommes allés dire au président Kaboré que nous restons des fidèles. Lorsque vous êtes fidèles à la vision d’un homme, le minimum que vous puissiez faire lorsque cette personne est dans une situation (difficile), c’est de se battre et c’est ce que nous avons fait », a soutenu Désiré Guinko visiblement satisfait de voir l’ex président Kaboré.
« Il n’y a pas de mot de particulier, en dehors de dire merci au bon Dieu », a poursuivi M. Guinko tout ému, remerciant la conférence des chefs d’État de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), les organisations internationales, « l’ensemble des Burkinabè épris de paix et de justice qui se sont battus pour la libération » de Roch Kaboré.
Guinko encourage les autorités sur le chantier de la réconciliation
Aux autorités burkinabè, Désiré Guinko leur a témoigné ses encouragements, les invitant « à continuer dans cette lancée vers l’apaisement. » « Notre pays traverse des moments très difficiles, très douloureux, il ne sert pas de rester divisés en pareil contexte », pense-t-il.
Par ailleurs, sur l’éventuelle arrivée imminente de l’ancien président Blaise Compaoré, M. Guinko ne semble pas contre même s’il a relevé que sur la question de la réconciliation, « tout ce qui doit être fait dans ce sens doit être attaché aux aspirations du peuple. » Pour lui, « le peuple burkinabè a besoin de réconciliation mais il faut tenir compte de son avis pour y aller », car convaincu que « si les décisions vont à l’encontre de la volonté du peuple, leur mise en œuvre sera difficile. »
Enfin, jugeant atteint l’objectif unique de la coordination d’OSC qu’il dirige en ce qui concerne la libération du président Kaboré, M. Guiko a indiqué qu’une Assemblée générale sera convoquée dans les jours à venir pour sa « dissolution » et permettre aux organisations à l’intérieur de « décider de leur avenir. »
Franck Michaël KOLA
Minute.bf