Le mouvement pour le plaidoyer du retour de la paix et de la cohésion sociale au Burkina (MPCRN) poursuit ses actions dans le but d’atteindre son objectif premier qui est la réconciliation des Burkinabè entre eux. Ce mardi 21 janvier 2019, une délégation de ce mouvement conduite par la présidente, Safiatou Lopez/Zongo a présenté le mouvement au Mogho Naaba, et lui a demandé ses bénédictions pour la réussite de sa mission.
« C’est pour le retour de la réconciliation, de la cohésion et de la paix. C’est pour que le peuple burkinabè s’unisse pour le bien-être de tous. D’autres diront que nous ne sommes pas divisés mais dans la réalité, nous sommes divisés. La visite chez le Mogho Naaba c’est pour avoir son soutien moral pour la réussite des activités du mouvement. Nous savons qu’il ne sera pas facile d’arriver à une réconciliation sincère, donc il faut que nous ayons le soutien de tous », a soutenu Safiatou Lopez pour justifier la présence de son mouvement au palais de Sa Majesté.
A l’entendre, le sujet de la réconciliation et de la paix avait déjà été évoqué avec le Mogho Naaba il y a quelque deux ans. « Il avait dit que nous n’avons pas de ressources naturelles en dehors de l’agriculture. S’il y avait l’insécurité et que personne ne pouvait cultiver, cela voudra dire que nous allons tous mourir de faim », a confié dame Lopez, à sa sortie de l’audience.
« Soyez unis !»
Pour la présidente du MPCRN, sans l’union, le Burkina Faso ne pourra pas avancer. « C’est parce que nous ne sommes pas unis que quelques personnes peuvent rentrer pour semer le désordre, tuer des personnes parmi des millions de Burkinabè. Nous sommes plus de 20 millions d’habitants au Burkina Faso. Ceux qui rentrent toujours pour tuer ou chasser des populations, peut-être qu’ils ne valent même pas un million de personnes. Si ces gens arrivent à rentrer au Burkina Faso, tuer des habitants de certains villages et repartir, c’est parce que nous ne sommes pas unis », argumente Safiatou Lopez.
La présidente du MPCRN, pour qui la politique « a créé beaucoup de problème au Burkina Faso », estime que les Burkinabè doivent faire la politique autrement. « Nous devons faire comprendre à tout le monde que la politique, ce n’est pas la guerre », avance-t-elle. « On peut ne pas être d’accord avec l’autre, mais cela ne doit pas être source de haine entre nous. La politique, c’est juste des divergences d’opinions et après cela nous pouvons continuer notre vie, nous pouvons continuer à être des frères et sœurs », explique dame Lopez, qui a appelé les Burkinabè à faire de l’intérêt général, la priorité dans leurs actions.
« Nous devons reconnaitre que la politique a créé beaucoup de problème au Burkina Faso. Nous sommes tous comptables de ce qui se passe aujourd’hui. Ensemble, il faut réussir à réconcilier tout le monde. Nous étions farouchement déterminés à avoir le changement mais nous n’avons pas pensé à ce que cela pouvait engendrer… », ajoute la présidente du MPCRN qui dit être prête à y laisser sa vie pour que le peuple burkinabè soit uni et réconcilié.
Le Mogho Naaba a salué la démarche du mouvement et a souhaité que personne ne soit mis à l’écart dans cette quête de la réconciliation. « Soyez unis car c’est ensemble qu’on soulève la toiture d’une case. Ne mettez personne à l’écart dans vos actions parce que la division est la cause de tous les maux. Soyez unis et réconciliés. Il faut toujours pardonner car celui qui pardonne ne regrettera pas son acte », a conseillé Sa Majesté le Mogho Naaba.
Armand Kinda
Minute.bf
Bonjour, je salue cette noble initiative qui a pour objectif de sensibiliser au retour de la paix et à la cohésion sociale.
Comment entrer en contact avec le MPCRN en vue d’y adhérer ?
Dieu bénisse le Burkina Faso.
Bon vent à Minute.Bf