L’Organisation de la Société civile (OSC), Nouvelle éthique (NETH), propose comme solution à la lutte contre le terrorisme, d’ « armer le peuple. ». L’organisation a donné sa lecture de la situation sécuritaire nationale au cours d’une conférence de presse le mercredi 30 mars 2022 à Ouagadougou.
Face aux attaques terroristes qui endeuille le Burkina, NETH pense que « le renforcement de la capacité de défense nationale se présente comme une tâche urgente » pour les nouvelles autorités.
Pour le porte-parole de NETH, Aboubacar Teguera, « en conformité avec les exigences de la guerre asymétrique, il faut équiper solidement [l’] armée d’armes modernes et de matériel technique de guerre modernes et développer rapidement la science et la technique militaire. »
En outre, M. Teguera, expliquant le mode de recrutement des terroristes, a invité à ne pas faire d’amalgame avec les raisons religieuses avancées. « En vue de recruter massivement, les terroristes se livrent à des machinations visant des appels à l’islam et au djihad comme appât en promettant le paradis à leurs disciples. Les terroristes ont déjà entrainé de nombreux innocent dans leurs rangs à travers des propagandes ignobles », a-t-il dénoncé.
Pour cela d’ailleurs, M. Teguera pense que la collaboration entre l’armée et les populations est une condition sine-qua-non pour venir à bout du phénomène. Mieux, NETH a appeler à « armer le peuple. » Dans le détails, M. Teguera a soutenu : « nous devons armer solidement le peuple, à commencer par les ouvriers et les paysans, pour qu’ils puissent, le marteau et la daba dans une main, et le fusil dans l’autre, mener la lutte soutenu dans le travail de défense de la patrie et qu’ils puissent, le cas échéant, continuer la production et livrer avec succès le combat. »
Enfin, cet OSC a rappelé son soutien à la transition, invitant les présidents de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) à « plus d’objectivité dans la lecture qu’ils se font des États qui sont passés par des coups d’État. » Alors que l’organisation sous-régionale n’a pas apprécié la durée de la transition telle que proposée par les autorités en place, NETH estime que cela a été décidée à « partir d’assises souveraines », arguant que « la charte a tracé clairement l’agenda de retour à une vie constitutionnelle normale. »
« Nous sommes déterminés à soutenir les autorités de la Transition burkinabè dans leur agenda de sécurisation du territoire national et dans la prise en charge des personnes déplacées et affectées par la guerre. L’action du Président Paul Henry Sandaogo Damiba dans cette dynamique requiert l’appui de tous les burkinabè et devrait bénéficier du soutien de la communauté internationale », est convaincu Aboubacar Teguera.
Franck Michaël KOLA
Minute.bf