Le ministre délégué chargé de la Coopération Régionale a reçu en audience l’ambassadeur de France dans la soirée du jeudi 21 juillet 2022. « Karamoko Jean Marie Traoré a signifié clairement à l’ambassadeur de France que le Burkina Faso ne partage pas ses propos tenus lors d’une audition du groupe d’amitié France – Afrique de l’Ouest, le 5 juillet dernier », a indiqué le ministère en charge de la coopération.
« En effet, Luc Hallade a qualifié la situation sécuritaire au Burkina Faso de guerre civile et a minimisé les efforts des Forces de défense et de sécurité burkinabè dans la lutte contre le terrorisme », a fulminé le ministère en charge de la coopération. « Ces déclarations sont inacceptables », selon le ministre Traoré qui a indiqué à l’ambassadeur que le terrorisme est un problème complexe et sous régional, il ne peut être réduit en ces termes : « une partie de la population se rebelle contre l’État et cherche à le renverser ».
Karamoko Jean Marie Traoré a ajouté, selon le ministère, que « le Burkina Faso ne s’accommode donc pas de cette analyse erronée et emprunte de jugements de valeurs sur la situation sécuritaire ».
Luc Hallade en réponse « a reconnu que c’est une faute de sa part, il conçoit que ses propos puissent heurter les sensibilités et dit regretter sincèrement ».
Pour la suite de la collaboration entre les deux pays, Karamoko Jean Marie Traoré a invité l’ambassadeur de France à « plus d’objectivité et de retenue », il lui a également signifié qu’ « une note de protestation lui sera transmise ».
Source : DCRP/MAECR-BE
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