mercredi 11 décembre 2024
spot_img

Burkina : L’ex-président, Paul Henri-Sandoago Damiba cité dans un complot de déstabilisation du pays

Le ministre burkinabè de la sécurité, Mahamadou Sana, dans une déclaration faite à la télévision nationale, ce lundi 23 septembre 2024, a confié que « des individus résidant en République de la Côte d’Ivoire se sont activés dans une entreprise de subversion » contre le Burkina Faso. Un vaste complot de déstabilisation du Burkina Faso dans lequel est cité l’ex-président, Paul Henri Sandoago Damiba, alias « Le Patriarche », qui devrait s’occuper du volet militaire.

« Ces acteurs du chaos appuyés par certains services de renseignements de puissances occidentales sont constitués aussi bien de civils de divers profils que des militaires et anciens militaires ayant quitté le territoire national, pour participer à des opérations de propagande et de déstabilisation », a dit le ministre de la sécurité.

Mais, à l’en croire, plusieurs de leurs tentatives ont été déjouées, ce, « grâce au suivi permanent de leurs activités de déstabilisation aussi pernicieuses qu’incessantes ». Ainsi, « face à ces échecs répétés, ces individus sans foi ni loi ont opté pour un énième plan ». Cet énième plan, poursuit le ministre Sana, consistait d’une part, à signer un contrat avec des groupes terroristes, baptisés « Les centraux », et d’autre part, à leur donner des formations spécifiques dans la zone du Centre-Est pour la prise en charge d’objectifs qui ont été consignés dans leur contrat. Ces individus, a confié le ministre, devraient en premier lieu, mener « des actions violentes contre des civils innocents ».

« Le plan prévoyait l’infiltration de plusieurs groupes terroristes. Le premier groupe, chargé de mener l’action principale à partir du 29 août 2024, était composé de 150 terroristes venus du Centre-Est. Ils devaient se diriger vers la zone de Sapouy, puis remonter sur Ouagadougou en vue de prendre le Palais présidentiel sis à Koulouba. Le deuxième groupe devait attaquer la base de drones militaires pour contrer toute riposte de nos forces. Le troisième groupe, venu du territoire ivoirien, avait pour objectif de mener des attaques dans la zone de Mangodara pour disperser nos forces combattantes. D’autres groupes devaient cibler l’aéroport pour bloquer tout renfort extérieur, notamment empêcher la pose de tout aéronef ami », détaille Mahamadou Sana, Ministre de la Sécurité.

L’ex président Paul Henri Sandaogo Damiba cité dans le complot

Le ministre de la sécurité, Mahamadou Sana, a également informé que l’ancien président, Paul Henri Sandaogo Damiba faisait partie du « vaste réseau de déstabilisation » du Burkina Faso. Paul Henri-Sandoago Damiba se faisait appeler ‘Le Patriarche' », selon le ministre Sana.

Avec l’ancien président, d’autres personnes sont citées, notamment, les journalistes Abdoulaye Barry et Newton Amed Barry (ancien président de la Commission électorale nationale indépendante (CENI)). Il a également cité l’ex Député-Maire de Dori, Aziz Diallo, l’ancien ministre des affaires étrangères, Alpha Barry, le général de gendarmerie Djibril Bassolet, Aziz Dabo et bien d’autres…

Le réseau avait pris la décision de neutraliser toute personne qui tenterait de faire barrage à leur complot. Avec l’aide de certaines puissances occidentales, ils s’étaient attachés les services d’un groupe terroriste dans la Centre-Est dénommé « Les Centraux » et sont à l’origine de l’attaque de Barsalogho.

Voici le noms des personnes citées dans le complot ⬇️

Un complot orchestré par des Burkinabè résident à l’étranger.

  • Aziz Diallo, ancien maire et député de Dori, travaillant en Centrafrique pour le compte d’un organisme international, l’un des cerveaux présumé sous le nom de code Amed le centraux. Il est en contact avec un groupe terroriste de l’État islamique;
  • Ousmane Moumouni R. Diallo, oncle de Aziz Diallo, ancien combattant de l’EIGS, ancien coordinateur des négociations avec les terroristes sous le régime du président Damiba;
  • Aziz Dabo, ex-agent national de renseignements, connu sous le nom de code Lionel;
  • Abdoulaye Barry alias le voyageur. Il est le lien entre les puissances occidentales et les terroristes et la partie militaire;
  • Un certain Serge Mathurin. Journaliste nigérien d’origine ivoirienne, représentant le voyageur au Niger. Il a hébergé le commandant Amed Kinda dans la nuit du 29 août 2024 pour lui permettre de s’échapper et faciliter l’infiltration de tout le Commando à l’est du Burkina Faso. Abdoulaye Barry lui avait demandé de garder 4 téléphones de marque satellitaire destiné aux opérations;
  • Djibril Bassolet, ancien ministre des affaires étrangères du Burkina Faso;
  • Newton Amed Barry, ancien président de la CENI;
  • Alpha Barry, ancien ministre des affaires étrangères du Burkina Faso;
  • Le commandant François Zoungrana alias César;
  • Le commandant Hermann Zongo qui renseignait sur les positions des vecteurs aériens et les mouvements de l’armée;
  • Le commandant Johnny Compaoré, ancien DG de la Sonabhy, qui recherchait des drones kamikaze;
  • Le colonel Zala, travaillant dans le système des nations unies en Centrafrique;
  • Le Lieutenant colonel Paul Henri Sandaogo Damiba alias le patriarche, qui dirige le volet militaire de ce complot;
  • Le Lieutenant colonel D. Roméo Ouoba alias Rodriguez, qui est le chef des opérations à Accra.
  • Le commandant Amed Kinda alias Akoshi
  • l’ancien DH adjoint de l’ANR, Sékou Ouédraogo
  • Plusieurs autres officiers à l’extérieur du pays pour lesquels les opérations se poursuivent.

Minute.bf

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Publicité

spot_img

Articles connexes

Lutte contre le terrorisme : Naaba Giguemdé de Barsalogho salue les efforts consentis

(Barsalogho, 10 décembre 2024). Le Président du Faso, Chef de l'Etat, le Capitaine Ibrahim TRAORE a eu un...

Burkina/Pô : Plusieurs victimes dans l’explosion de deux voitures (AIB)

Deux véhicules ont littéralement explosé mardi soir, vers 20h, au poste de contrôle de Tambolo, sur l'axe Pô-Dakola,...

Procès détournement de fonds : Plus de 70 millions frauduleusement touchés par Salifou Ouédraogo

Le procès de l'affaire détournement de fonds au ministère de l'action humanitaire se poursuit du côté du tribunal...

Procès détournement de fonds humanitaires : « On inventait des missions pour toucher de l’argent » (Amidou Tiégnan)

Le procès de l'affaire détournement de fonds humanitaires se poursuit en cette matinée du mardi 10 décembre 2024...