Lors d’une audition au Sénat français et dont le compte rendu a été rendu public, le général François Lecointre, le chef d’état-major des armées [CEMA], s’est pronnoncé sur la crise sécuritaire au Sahel, précisement au Burkina Faso.
Pour le chef d’Etat-major des armées, la situation sécuritaire est préoccupante. Certes, il reconnait que les terroristes subissent de lourdes pertes face aux armées de la région. Malheureusement, convient-il, la « capacité de régénération (Ndlr; des terroristes) est forte ».
« Ils sont chez eux. Ils instrumentalisent des tensions interethniques. Ils recrutent des combattants de plus en plus jeunes. Ils bénéficient de la complicité d’une partie importante de la population, au sein de laquelle ils se fondent. Comme j’ai coutume de le dire, nous combattons un ennemi qui ne respecte aucun droit de la guerre et qui est très intriqué dans la population », a détaillé le général Lecointre. « C’est aussi une guerre de conviction auprès de la population : il faut absolument éviter que la population peule ne bascule définitivement dans les rangs ou en appui de l’EIGS et que ce conflit ne dégénère en conflit interethnique. C’est l’une de nos craintes », a-t-il insisté.

Particulièrement au Burkina, le Général Lecointre estime que le pays est « en train de devenir le deuxième homme malade de la région ». Il a affirmé que précisement dans la partie nord du pays, les populations de l’ethnie Moaga (ethnie majoritaire du pays) est la cible des groupes armés.
« Le président Kaboré considère que le Burkina Faso utile est encore sous contrôle de l’État. Or, une zone de non-droit est en train de se constituer au nord du Burkina Faso, comme au nord de Niamey. Ces dernières semaines, les attaques les plus terribles au Burkina Faso ne se sont pas déroulées contre les armées burkinabè – qui ont déserté la zone – mais contre les populations mossies du nord du pays. […] Le risque d’une dégénérescence de la crise au Burkina Faso est donc très important », a-t-il prévenu.
La Rédaction
Minute.bf
La France est vraiment décidée à mettre le feu au Burkina. Déjà la situation est sous haute tension dans un contexte où les peulh sont injustement catalogués comme étant les terroristes. Toute personnes connaissant l’actualité de ce pays sait que ces deux peuples (peulh et mossé) ont de nos jours une cohabitation teintée de méfiance et d’accusation alors pourquoi ces propos de la part de la France? Le Burkina ne brûlera pas n’en déplaise aux détracteurs.
Cela semble vrai.Nous sommes dans une situation assez délicate.Les peulhs en un moment donné ne vont plus se voir comme citoyens burkinabé s’ils subissent toujours des massacres.il faut savoir situer les responsabilité a temps et extirper vraiment le phénomène