Le groupement des militaires, gendarmes et policiers radiés suite aux mutineries de 2011 ont animé une conférence de presse ce mardi 14 décembre 2021 à Ouagadougou. Au cours de cet échange avec la presse, les ex travailleurs de l’armée et de la police ont pointé du doigt la hiérarchie militaire et policière comme étant la principale cause de leur radiation à l’époque mais aussi des problèmes dont vit l’armée burkinabè actuellement.
« Les radiations de 2011 n’étaient qu’un prétexte pour dissimuler les malversations et les détournements de fonds au sein des FDS. Certains chefs militaires et policiers vivent, construisent leurs vies en détournant et en pillant les subalternes », a dénoncé Adama Dianda, l’un des conférenciers du jour.
Ils expliquent que l’affaire Inata est venue exposer à la face du monde ce qui se passe quotidiennement dans les casernes.
« Maintenant, c’est Dieu lui-même qui fait notre palabre. C’est le tout puissant qui a voulu que le peuple sache après Inata qui sont ces hauts gradés aux multiples barrettes qui donnent l’impression d’être des anges», a ajouté Adama Dianda.
Après le drame d’Inata, le président du Faso avait demandé un rapport d’enquête pour pouvoir sanctionner les fautifs. Les militaires et policiers radiésn’attendent rien de ce rapport.
« L’enquête demandée par le chef de l’Etat n’ira nulle part. C’est un cercle d’amis des manipulateurs qui s’enrichissent sur le dos des soldats. Vous avez vu comment ils essaient de se couvrir, de camoufler la vérité ? Alors que si c’était des subalternes, leurs sorts seraient scellés et personne n’en parlerait », ont-ils résumé.
Par ailleurs, ils ont proposé une fois de plus au Chef de l’Etat de les réintégrer dans les effectifs de l’armée et de la police, les recycler et les engager au front auprès de leurs anciens camarades déjà actifs, les constituer en unité spéciale pour qu’ils combattent le grand banditisme dans les villes.
Le groupement des militaires et policiers radiés a foi quant à l’aboutissement de toutes ses doléances, si « les dires du président du Faso sur la réconciliation nationale sont sincères ».
Mouni Ouédraogo
Minute.bf