samedi 21 juin 2025
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Burkina: Les lampions des assises nationales sur l’éducation se sont éteintes avec plusieurs solutions à la clé

Les grandes lignes qui doivent désormais guider le système éducatif burkinabè sont désormais tracés. Les 18, 19, et 20 novembre 2021 les assises nationales se sont tenues à Ouagadougou sous le thème : « Quelles réformes stratégiques d’actions pour le développement de l’éducation nationale ? ».

Ce 20 novembre a eu lieu la cérémonie de clôture de ces assises nationales en présence du premier ministre, Christophe Marie Joseph Dabiré, président de la cérémonie et du ministre de l’Éducation nationale, de l’Alphabétisation et de la promotion des Langues nationales (MENAPLN).

Pendant 3 jours les acteurs et les spécialistes de l’éducation, l’ensemble des forces vives des régions, les partenaires techniques et financiers, etc. on pris une part active aux assises nationales sur l’éducation. Ils ont mené des discussions autour de 12 thématiques retenues qui sont entre autres, la question enseignante, la résilience du système éducatif face aux multiples crises et aux violences en milieu scolaire, la fronde sociale, la promotion des langues nationales, la protection des valeurs culturelles, etc.

Pour Stanislas Ouaro, ministre de l’Éducation nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues nationales (MENAPLN), il convient d’emblée de savoir que « les assises nationales ne sont pas des instances de décision mais de propositions de toute la communauté dans le sens de développer notre système éducatif ».

Les grandes propositions et solutions issues des Assises nationales sur l’éducation

À en croire Stanislas Ouaro, de grandes solutions ont été proposées à ces assises nationales pour permettre au Burkina de se débarrasser des maux qui minent son système éducatif. En ce qui concerne la question enseignante, « pour ce qui est des rapports avec les syndicats, il a été recommandé de mettre en place des structures de Dialogue au niveau central et déconcentré afin de favoriser le dialogue permanent (entre gouvernants et syndicats de l’éducation, NDLR) ».

La deuxième grande proposition de solution pour la question enseignante est que l’on puisse davantage sensibiliser les communautés à pouvoir élever l’appréciation qui est faite des enseignants dans les différents milieux, afin de les remettre au centre du développement de notre pays, a indiqué Stanislas Ouaro. À ce propos, le ministre de l’Éducation nationale a fait noter que la question enseignante a été au cœur même de ces assises nationales sur l’éducation car dit-il, « si la question enseignante n’est pas réglée, il n’y a pas de qualité, il n’y a rien ».

Les points de désaccords à ces assises nationales

Ces assises, il faut le dire, n’ont pas tenue toutes leurs promesses sur un certain nombre de points. Certains points n’y ont pas trouvé consensus. « Sur la question des examens et concours, il faut reconnaître qu’il n’y a pas eu de consensus », consent Stanislas Ouaro. Il a indiqué que sur la question du Certificat d’Étude Primaire (CEP) par exemple, rien n’a été tranché mais il a été souhaité que « l’on puisse davantage sensibiliser sur la suppression du Certificat d’Étude primaire. Il a été aussi souhaité que l’on puisse davantage sensibiliser sur la volonté de faire en sorte que le Brevet d’Étude du Premier Cycle (BEPC) s’organise en un seul tour.

Il y a eu aussi des discussions autour de l’harmonisation du baccalauréat qui est organisé désormais par le ministère en charge de l’Éducation », a fait savoir le ministre en charge de l’éducation nationale. En plus de ces points non consensuelles, selon Stanislas Ouaro, il y a aussi eu désaccord sur une trêve sociale de cinq ans souhaitée pour la mise en place des recommandations de ces assises. Face à cette proposition d’une trêve, les syndicats ont marqué leur désaccord, a confié le ministre en charge de l’Éducation. Nonobstant cela, pour le Pr Ouaro, « ce qui est intéressant de retenir c’est que toutes les communautés s’engagent à aller vers un pacte sur le renouveau éducatif ».

Le premier ministre Christophe Marie Dabiré présent à cette cérémonie de clôture n’a pas caché sa satisfaction vis-à-vis de la tenue de ces assises. « Cette rencontre a été d’un très haut niveau, les acteurs de l’éducation nationale, les experts en la matière, les sociologues, se sont tous associés pour l’élaboration de la documentation et tout le monde a participé aux travaux. Ce que je retiens de positif dans tous ce mécanisme qui a été mis en place avec le ministre en charge de l’éducation nationale, c’est qu’il a permis de fédérer les points de vue de l’ensemble des forces vives de notre pays, autour de la question de l’éducation », a-t-il apprécié pour terminer.

Hamadou Ouédraogo

Minute.bf

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