Le Syndicat National des Controleurs Aériens du Burkina (SYNCAB) tient, ce mardi 17 janvier 2023, son 1er congres ordinaire à la Bourse du travail, à Ouagadougou.
« Fourniture des services de la navigation aérienne à l’ASECNA, quelle place pour le contrôleur aérien ? », c’est sous ce thème que se tient ledit congrès à « huis clos » compte tenu des « exigences de sobriété » imposées dans le contexte de la lutte syndicale depuis juillet 2022.
« Nous sommes devenus en moins de 3 ans, la 2e force syndicale de la représentation au Burkina. Malgré les entraves diverses, notre syndicat a pu mener avec succès ses activités », s’est d’abord réjoui, le secrétaire général (SG) de ce syndicat, Fulbert Bembamba.

En ce qui concerne le thème arrêté pour cette assise, le SYNCAB pense que l’interrogation renferme sa réponse dans « une évidence presque tautologique » mais , déplore-t-il , « dans une ASECNA d’aujourd’hui cédant aux caprices d’un homme, le coeur du métier est bafoué, malmené. La place du contrôleur aérien est à reconquérir et à consolider pour qu’on ne soit pas seulement cité dans les événements de sécurité et les incidents plus ou moins tragiques ».
Aussi, en marge de ce congrès, Fulbert Bembamba et ses camarades ont accusé le directeur général de l’ASECNA, identifié comme la principale cause de la dégradation de leur condition de vie et de travail. « Depuis son arrivée, le Directeur Général, Monsieur Mohamed Moussa, a procédé de manière systématique à une remise en cause des acquis même les plus élémentaires comme la formation. Un système de rémunération conçu par tripatouillage dans des laboratoires lugubres pour enlever tout espoir d’épanouissement au contrôleur aérien, était programmé pour entrer en vigueur ce 1er janvier. Tout ceci se tramait sur fond de mépris, d’intimidation, de refus du dialogue et de la division des travailleurs », a fustigé le SG Fulbert Bembamba.

Un message a même été lancé envers les travailleurs, question de les tenir en alerte. « Ne nous trompons pas ; la lutte n’est pas terminée. Elle n’est pas terminée pour le Directeur Général qui continue de distiller un discours clivant fondé sur une thèse complotiste ubuesque qui ségréguerait les vrais Asecniens (inoffensifs, taiseux et dociles) des autres, jugés dangereux et voués aux gémonies des tribunaux qu’il active frénétiquement avec les ressources de l’agence. (…) J’en appelle à tous les acteurs sociaux à ne pas se leurrer », a indiqué Fulbert Bembamba.
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Ce 1er congrès du SYNCAB se veut également une tribune pour « faire le bilan de la gestion de l’instrument de lutte, de révisiter les textes et renouveler le bureau exécutif national ».
Mouni Ouédraogo
Minute.bf