dimanche 15 décembre 2024
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Burkina : Le Premier ministre pose la première pierre du CHU Saint-Martin de Porrès

Le Premier ministre Me Apollinaire Kyelem de Tambela a procédé, ce samedi 14 octobre 2023 à Gana, Commune de Doulougou, province du Bazèga, dans la région du Centre-sud, à la pose de la première pose de la construction du Centre hospitalier universitaire Saint-Martin de Porrès.

Ce Centre Hospitalier de 200 lits s’étendra sur une superficie de 10 hectares. D’un montant global de 60 milliards de francs CFA, la réalisation de ce projet répondra à la vision moderniste de l’État burkinabè, qui intègre l’accès des populations à des soins de qualité et la formation du personnel soignant. L’ouvrage doit sortir de terre d’ici 1 an.

Pour le représentant du père provincial de l’Université Saint Dominique de l’Afrique de l’ouest (USDAO), Bertrand Kossi Akpagbé, ce CHU chérit l’ambition d’allier une belle infrastructures moderne à la qualité des soins à donner aux populations en matière de santé et de formation Universitaire. « Un hôpital est avant tout un lieu d’accueil des personnes sans ressources pour restaurer leur vie blessée. C’est dire que ce Centre sera un lieu au service de la recherche pour une meilleure santé de la population et une vie de qualité », a soutenu le représentant du père provincial de l’USDAO.

Pour Me Apollinaire Kyelem de Tambela, Premier ministre du Burkina Faso, ce projet est au cœur de l’ambition de son gouvernement. C’est un projet qui va produire des citoyens au lieu de ne produire que des lettrés, selon Me Kyelem de Tambela.

Me Apollinaire Kyelem de Tambela, Premier ministre

« Il s’agit d’un projet qui concerne le développement de tout l’homme, de toute la personne. Jusque-là il faut reconnaître que seuls les établissements professionnels catholiques dispensaient des enseignements qui prenaient en compte toute la dimension humaine. Dans les institutions publiques, on donnait seulement des instructions, pas de l’éducation. Ici tel qu’ils l’ont présenté ça sera un établissement qui va concerner, et l’instruction et l’éducation. Ils vont produire des citoyens au lieu de ne produire que des lettrés comme on avait l’habitude de le faire dans les établissements publics », a-t-il évoqué.

Un CHU pour la rompre avec l’ordre ancien

Il s’agit pour, cet établissement d’enseignement, de produire des citoyens instruits et éduqués, a demandé le PM.

« L’instruction seule ne suffit pas. Il faut éduquer celui qui est instruit pour que son instruction serve à sa société. C’est cela le but fondamental », a-t-il exigé.

« Pour qui connait Martin de Forres, c’est quelqu’un qui a vécu dans l’humilité et la charité. C’est ce qui nous manque souvent. Souvent nous avons des sachants orgueilleux, pour peu qu’on sache un peu seulement, on croit qu’on est au centre de l’univers, on est arrogant, on écrase tout sur son passage. Non ! Plus on sait, plus on doit être humble. C’est cela le chemin du progrès. Ce qui m’a marqué ici c’est qu’ils ont mis l’accent sur l’humilité et la charité. Donc cet établissement, ce CHU qui va voir le jour ici va venir compléter le Centre hospitalier universitaire régional de Manga qui va s’ouvrir bientôt et offrir une offre de soin beaucoup plus adapté et qualifié. Donc c’est un grand jour. Nous espérons que les délais seront respectés et que d’ici peu nous assisterons à l’ouverture du CHU tel que ça été produit », a déclaré le Premier ministre.

Dr André Savadogo, coordonnateur des projets du Centre de l’Université Saint Dominique de l’Afrique de l’ouest

De l’avis du Dr André Savadogo, coordonnateur des projets du Centre de l’Université Saint Dominique de l’Afrique de l’ouest, ce projet du CHU Saint-Martin de Porrès est un projet intégré. Il fait partir du respect de cahier de charge du ministère en charge de l’Enseignement supérieur, a-t-il dit. Concrètement, quand une Université dispose d’une Unité de formation et de recherche (UFR) en sciences de la santé, il est fait obligation de disposer d’un hôpital d’application. « C’est à ce titre que l’Université Saint Dominique d’Afrique de l’ouest au vue de sa distance par rapport à Ouagadougou était obligée de se doter de ce Centre universitaire pour permettre aux étudiants de pourvoir faire depuis les soins infirmiers jusqu’au stage de sémiologie et autres », a-t-il expliqué.

La spécificité de ce CHU, c’est d’abord le plateau technique qu’il va offrir mais aussi la possibilité d’avoir toutes les disciplines, depuis les soins préventifs aux soins curatifs jusqu’aux soins de réadaptation. « Vous allez avoir, Kinésithérapie, Ortho-prothèse, Médecine interne, Pharmacie, Laboratoire, Imagerie-Anapath/Cito, Urgences et Chirurgie, Traumatologie, Chirurgie Générale, Gynécologie, Pneumologie, Pédiatrie, Psychiatrie, Hébergement des internes, et bien d’autres commodités », a détaillé Dr Savadogo.

La première phase du projet consistera à disponibiliser tout ce qui est ouvrage pour permettre le fonctionnement d’un hôpital à minima d’ici 2024 à hauteur de 60 milliards de FCFA. À terme, sur 5 ans, le projet va coûter 250 milliards de FCFA, sur 10 hectares extensibles.

Pour le porte-parole des parrains, Pr Ardjima Thiombiano, ce centre hospitalier va contribuer à l’amélioration de l’offre de soins préventifs, curatifs et de réadaptation d’une part et d’autre part de la couverture sanitaire. « Notre souhait, que ce projet aboutisse, le plus rapidement, au vu du niveau des étudiants en médecine et pharmacie, mais aussi du fait que, ce CHU sera, le premier dans la région du Centre-sud et, de ce fait, sera la structure de santé au sommet de la pyramide sanitaire pour au moins trois provinces (le Bazega, le Nahouri, le Zoundwéogo) », a-t-il souhaité.

Les communautés présentes à l’USDAO

Dr Robert Lucien Jean-Claude Kargougou, ministre en charge de la santé, a exhorté les exécutants du projet à faire du succès de la réalisation de ces ouvrages communs, « [leur] objectif à tous, pour que dans les années à venir, personne ne soit obligé de quitter le Burkina Faso pour aller se soigner à l’extérieur ». « Votre vision de la formation supérieure est à saluer, car désormais, il ne s’agira plus de former des diplômés simplement, c’est-à-dire de futurs chômeurs mais de former l’homme dans toute sa dimension, c’est-à-dire, former des cadres transformateurs de sociétés et promouvoir ainsi l’auto prise en charge », a-t-il indiqué.

Précisons que cette enceinte est construite et financée par l’Université Saint Dominique d’Afrique de l’ouest (USDAO). Présent à cette cérémonie, le Cardinal Philippe Ouédraogo a béni la structure. Une plante a aussi été mise en terre par les autorités.

Mathias Kam
Minute.bf

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