dimanche 8 septembre 2024
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Burkina : Le ministre de l’enseignement de base fait le bilan des examens scolaires 2024

Le ministre de l’Enseignement de base, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues Nationales, Jacques Sosthène Dingara, a relevé, au cours d’un point de presse le vendredi 2 août 2024, les difficultés qui ont émaillées l’organisation des examens scolaires 2024. La question sécuritaire est l’un des enjeux qui a causé des difficultés au monde éducatif.

D’après le ministre l’Enseignement de base, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues Nationales, Jacques Sosthène Dingara, les difficultés rencontrées dans l’organisation des examens scolaires 2024 sont de plusieurs ordres. Il s’agit des difficultés liées à la situation sécuritaire ; des difficultés liées au retard constaté dans la délivrance des convocations des acteurs (notamment à l’examen du BEPC, dans la région du Centre) ; de la non-maîtrise ou de la non-lecture du manuel de procédures des différents examens ; des difficultés liées à l’opérationnalisation du logiciel SIGEC.

Pour ce qui est des difficultés liées à la situation sécuritaire, elles concernent de nombreux candidats (élèves déplacés interne pour la plupart) qui ont été pris en charge sur la plateforme, à la dernière minute. Il y a aussi, des dires du ministre Dingara, la complexité des opérations de transport des épreuves, du matériel des examens et des acteurs dans les zones à forts défis sécuritaires. « Déposer à temps, et par voie terrestre, les épreuves, le matériel et les acteurs dans certaines zones ont été une gageure. Il a fallu pour ces zones recourir au transport par voie aérienne », a-t-il justifié.

Des difficultés liées au retard constaté dans la délivrance des convocations des acteurs, notamment à l’examen du BEPC, dans la région du Centre, Jacques Sosthène Dingara, a relevé deux niveaux de difficulté à savoir l’inscription des acteurs et le choix des acteurs. « Les multiples inscriptions des acteurs dans le logiciel par le biais des établissements où ils interviennent ; les renseignements non vérifiés fournis par des acteurs du privé, le doublon des candidats dû au partage du logiciel d’inscription entre certains établissements ; la mauvaise saisie des acteurs (sans précision de discipline) », peuvent expliquer le retard constaté. Du choix des acteurs, le ministre Dingara a fait noter l’absence de certains acteurs dans le logiciel. « Certains ont été supprimés et cela est dû aux multiples inscriptions, d’autres avaient des informations incomplètes (par exemple, absence de la discipline), des erreurs de saisie ont été également constatés (par exemple, des erreurs sur les numéros Nip, les disciplines, …) », a-t-il déploré.

Le ministre Dingara relevant plusieurs difficultés qui ont émaillé l’organisation des examens scolaires 2024

Par ailleurs, la possibilité a été donnée aux acteurs métiers de faire ces corrections avant l’examen, chose qui a retardé le processus, a précisé le ministre en charge de l’enseignement de base.

Pour ce qui est de la non-maîtrise ou de la non-lecture du manuel de procédures des différents examens. Cette insuffisance a eu pour conséquence des erreurs au cours de l’administration des épreuves et surtout des délibérations, a révélé le ministre Dingara.

Toujours des difficultés avec le logiciel SIGEC

Les difficultés liées à l’opérationnalisation du logiciel SIGEC, s’expliquent, selon le ministre de l’enseignement de base, par la stabilisation tardive de la base de données due à l’inscription à la dernière minute de certains candidats ou acteurs. « En effet, l’on constate une fluctuation continue des effectifs des candidats, fluctuation qui s’explique d’une part par la situation sécuritaire, mais surtout une situation qui s’explique en grande partie par la négligence des acteurs, la non-maîtrise par certains acteurs de l’outil informatique et/ou du guide d’utilisation du logiciel ; le non-respect des consignes lié à l’utilisation de SIGEC ; la non-maîtrise du logiciel par certains acteurs ;
l’inattention ou la précipitation de certains acteurs et le manque/l’insuffisance d’ordinateurs performants (d’où le recours à des ordinateurs inadaptés) ont été les principales difficultés relevées, notamment au niveau des examens du CAP, du BEP et du BEPC
», a relevé le premier responsable en charge de l’enseignement de base.

Des éleves à l’examen du BEPC

Toutefois, « toutes ces difficultés ont été surmontées grâce aux efforts, à l’engagement et au travail acharné de tous les acteurs impliqués dans l’organisation des examens (civils comme militaires) », a salué le ministre Dingara.

Des perspectives !

D’après le ministre Dingara, l’amélioration de la qualité et de la crédibilité des examens demeure une quête permanente pour son département. C’est pourquoi, comme perspectives pour l’organisation des examens scolaires, il est envisagé de : « faire le point de l’organisation et du déroulement des examens et concours scolaires et du Baccalauréat de la session de 2024 au niveau régional afin d’en dresser un bilan critique et de faire des propositions de solutions aux insuffisances identifiées ; travailler hors session à améliorer le logiciel en intégrant tous les amendements, les propositions d’amélioration et les nouveaux besoins en termes de fonctionnalités, tout en capitalisant sur l’expérience acquise lors de cette session ; Établir une feuille de route assortie d’un calendrier clair pour chaque tâche à réaliser dans le cadre des examens et concours, notamment des dates butoirs pour l’inscription des acteurs, la validation des acteurs, le tirage des convocations ; mettre a la disposition des présidents de centres ou jury les listes des acteurs un mois avant le début des examens ; mettre à la disposition des CEB, des directions régionales et provinciales le logiciel complet à temps pour une meilleure appropriation et pour l’enrôlement des candidats ; stabiliser la base de données de SIGEC, 2 mois avant le début des examens et mettre et la mettre à la disposition des CEB, des directions régionales et provinciales ; mener la réflexion sur le dispositif organisationnel actuel des examens afin d’envisager une éventuelle réforme dudit dispositif, notamment la déconcentration de l’organisation des examens ».

Selon les chiffres officiels du ministère de l’enseignement de base, le taux de réussite à ces examens est estimé à 60,61%. Le plus fort taux de succès, soit 82,16%, a été enregistré au CEP contre 71,48% en 2023 ; suivi du baccalauréat avec 52,61% contre 39,27% en 2023 et du BEPC avec 47,19% contre 38,27% de succès.

Mathias Kam

Minute.bf

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