Les membres de la délégation spéciale consulaire de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF) ont organisé, ce jeudi 26 juin 2025 à Ouagadougou, une conférence de presse sur les missions de leur mandat. Composée de 8 membres dont un président, 6 vice-présidents et un rapporteur, la délégation spéciale s’engage d’ores et déjà à faire des réformes structurantes pour restaurer la confiance des usagers en l’institution, dans un élan de « patriotisme économique ». Elle a aussi pour mission d’organiser les élections dans un délai de 6 mois.
Dans un contexte national porteur de défis, chaque institution œuvre pour l’atteinte de la souveraineté totale du Burkina Faso. C’est dans cette vision que s’inscrit le mandat de la délégation spéciale consulaire de la Chambre de commerce et d’industrie du Burkina Faso (CCI-BF).

Face à la presse, son président, Roland Achille Sow, a décliné les 6 axes stratégiques de sa mandature. Avec son équipe, il s’agira pour M. Sow « contribuer à la souveraineté économique et soutenir l’offensive industrielle et commerciale engagée par l’État ; refonder la gouvernance consulaire autour des principes d’inclusion, de transparence et de performance ; mobiliser les acteurs économiques autour du patriotisme économique et des projets structurants ».
Outre ces 3 piliers, M. Sow et ses collaborateurs entendent également « promouvoir les économies locales à travers un maillage du territoire et des initiatives endogènes ; renforcer l’internationalisation des entreprises burkinabè, notamment dans les chaînes de valeurs régionales et africaines ; soutenir les PME, les très petits opérateurs et le secteur informel ».
Pour ce faire, le PDS de la chambre consulaire ne veut pas perdre du temps. « Dans l’immédiat, nous travaillerons à restaurer la confiance entre l’institution et ses usagers. Cela passera par une communication transparente, une écoute active des filières et une plus grande proximité avec les réalités du terrain », a soutenu Roland Achille Sow. Selon lui, la CCI-BF ne doit plus être perçue « comme une entité distante », mais comme une maison commune des acteurs économiques, qu’ils soient formels ou informels.

Par ailleurs, M. Sow et ses collaborateurs ont pris l’engagement d’accélérer la mise en œuvre des réformes dans un esprit de concertation avec toutes les parties prenantes et à ouvrir un dialogue franc avec les opérateurs économiques. « Nous appelons à cet effet l’ensemble des acteurs économiques à s’approprier cette réforme, à s’impliquer activement dans la gouvernance consulaire et à contribuer à la performance économique nationale. La réussite de cette transition dépend de notre capacité collective à faire preuve de responsabilité, de solidarité et d’innovation », a-t-il fait observer.
La chambre consulaire, l’organe consultatif de la CCI-BF …
Abordant la question de l’efficacité pratique de l’institution, le Directeur général (DG), Seydou Tou, a fait savoir qu’il y aura une chambre consulaire, un organe consultatif dont le rôle consistera à donner son avis sur des questions que l’État pourra lui poser. « S’il y a des dysfonctionnements constatés par l’État, c’est la chambre consulaire qui donnera des éléments d’information permettant d’éclairer sa lanterne et de prendre des mesures correctives pour réglementer les secteurs. C’est cela, le rôle de la chambre consulaire », a-t-il expliqué à la suite du président Sow.
En rappel, la délégation spéciale consulaire a été mise en place par arrêté ministériel en date du 12 juin 2025. Elle est composée de personnalités issues du monde économique et administratif, désignées pour assurer la continuité institutionnelle des organes consulaires de la CCI-BF dans l’attente des prochaines élections consulaires.
Jean-François SOME
Minute.bf