Le directeur général des Impôts, Adama Badolo, a affirmé ce mercredi lors d’une conférence de presse à Ouagadougou, que contrairement à ce que pensent certains, « il n’y a pas trop d’impôts » au Burkina Faso.
Il n’est pas rare d’entendre qu’au Burkina, le citoyen lambda croule sous le poids des taxes et impôts. Le DG des Impôts, Adama Badolo, lui dit s’inscrire en faux. Pour ce nouvel an 2019, « on n’a créé un seul nouvel impôt. C’est la taxe sur les véhicules qui existait et s’appelait vignette. Ce sont les voitures personnelles qui sont concernées par cette mesure », a-t-il relaté.
Les voitures à usage professionnel, elles paient déjà des impôts, à en croire M. Badolo qui a précisé que la taxe est entrée en vigueur pour cet an 2019, varie en fonction de la taille et de la performance du véhicule et coûte entre « 7.000 et 30.000 ». La taxe sur les engins à quatre roues sera de 7.000 FCFA pour les véhicules à 8 chevaux, 10.000 FCFA pour les véhicules qui ont entre 9 à 15 chevaux, 20.000 FCFA pour ceux qui ont entre 16 à 20 chevaux et 30.000 FCFA pour les véhicules qui ont plus de 20 chevaux », nous a détaillé un agent sur place.
Toujours sur les appréhensions des populations concernant la taxe sur les boissons, Adama Badolo a indiqué que « les bars, maquis, restaurant et boite de nuit » et autres buvettes, « ne payaient pas de l’impôt sur les boissons ». Pour lui, cette mesure vise à « simplement demander aux propriétaires, des déclarations d’existence » afin qu’ils se conforment à la règlementation en vigueur. Cette conférence qui annonce la rentrée fiscale a été l’occasion pour les responsables de la DGI de faire un point sur les objectifs de recettes assignées à la DGI au titre du budget de l’Etat et contenus dans la loi de finances rectificatives pour l’année 2018, fixés à « 746,943 milliards de francs CFA ». A la fin décembre 2018, les recouvrements effectifs réalisés par la DGI ont été de l’ordre de « 737.391.418.220 FCFA correspondant à un taux de réalisation de 98,27% contre 93,43% enregistré en 2017.
L’analyse comparée de ces niveaux de recouvrement indique un accroissement d’au moins 64 milliards par rapport à 2018, ce qui équivaut à une augmentation en valeur relative de 9,5% », s’est réjoui Adama Badolo. « Nous avons mis en production notre nouveau logiciel IFU en novembre 2018 qui permet dans un cadre convivial et sécurisé de suivre l’immatriculation de tous les contribuables du Burkina Faso avec la possibilité de rechercher les doublons et générer les statistiques en temps réel », a indiqué M. Badolo.
Pour ce qui est du montant des Restes à recouvrer (RAR) qui était de « 482 693 017 288 au 31/12/2017, il est passé à 383 458 255 213 au 30/08/2018, soit un taux d’apurement de 20,56% avec un recouvrement de 99 234 762 075 », s’est-il félicité en insistant qu’au Burkina « il n’y a pas trop d’impôts. C’est une question de perception ».
La DGI a annoncé dans les mois à venir l’extension de la digitalisation de ses services pour les rendre accessibles à toutes les populations de par leurs segments d’activités afin de résorber les multiples plaintes liées aux coupures d’électricité et de connexion, mais aussi aux comportements de certains agents jugés irrespectueux par certains contribuables.
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