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lundi 25 septembre 2023

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Burkina/Foncier: « La bombe à retardement est entre les mains des autorités » (Promoteurs immobiliers)

Des associations et syndicats de propriétaires terriens et promoteurs immobiliers étaient face à la presse ce vendredi 30 avril 2021 à Ouagadougou. Il s’est agi pour eux de donner leurs lectures sur des mesures en perspectives qui ont été annoncées par leurs ministères de tutelle relativement à la gestion foncière dans le pays.

Le 13 avril 2021, un comité de réflexion interministériel sur les mesures conservatoires d’urgence en matiére de gestion foncière au Burkina Faso a été installé. Ce comité regroupe trois ministères que sont le Ministère en charge de l’Urbanisme, celui chargé de l’Administration territoriale et celui en charge de l’Economie.

La mission de ce comité est de proposer des mesures conservatoires urgentes et fortes sur la promotion immobilière et ce, avec effet d’application immédiate dès le dépôt du rapport, et de proposer les modalités de mise en place d’un comité de réflexion sur la refonte globale des textes législatifs et réglementaires régissant la gestion foncière au Burkina Faso.

Cependant, ces propositions faites par les trois Ministères ne semblent pas être du goût des propriétaires terriens et promoteurs immobiliers. Ainsi, réunis autour de l’association des promoteurs immobiliers (APIB), l’association des promoteurs immobiliers du Burkina (UNAPIB) et le syndicat des promoteurs immobiliers, ces promoteurs ont dénoncé « les allégations qui sont faites et interpellent l’autorité sur la nécessité du respect des droits des d’entreprises et du citoyen dans un Etat de droit ».

« La bombe à retardement est entre les mains de ces autorités »

Plusieurs chefs coutumiers et des propriétaires terriens ont pris part à la conférence de presse

Au delà de cette réaction, les propriétaires terriens en veulent surtout à leurs ministres de tutelle qui, selon leurs dires, le ministre Clément Sawadogo a affirmé par voie de presse que : « le territoire burkinabè est en train d’être dépecé tel un mouton de Tabaski par les sociétés immobilières » et qu’ « il en appelle à des mesures urgentes pour désamorcer une bombe à retardement ». Il aurait même renchérit qu’ « il est temps d’arrêter ce désordre et nous allons l’arrêter ». En réponse à ces propos, Daouda Badini, représentant le syndicat des promoteurs immobiliers a rétorqué que « la bombe à retardement est entre les mains de ces autorités ».

Les conférenciers dénoncent également les propos du ministre Benewendé Sankara qui, selon eux, « soutient de faire marche arrière et appliquer la politique foncière sous la révolution ». Il ajoute que « si on ne peut pas faire la chimiothérapie pour traiter le cancer, les médecins conseillent de couper la partie ».

Pour ces trois associations de l’immobilier, les objectifs de l’autorité sont de « discréditer les promoteurs immobiliers aux yeux de l’opinion nationale en leur rendant coupables de tous les maux qui minent le foncier au Burkina Faso ».

Comme proposition pour trouver un terrain d’entente, le principal conférencier du jour, Roger Nikiéma, président de l’APIB, a suggéré la mise en place d’un code d’éthique et de déontologie pour mieux encadrer et réglementer la profession.

Aussi, pour une solution pérenne et efficace, les associations de l’immobilier soutiennent qu’il faut un cadre de concertation préalable avec les acteurs de la chaîne de promotion immobilière et ou foncière ; une application pure et simple des textes et lois en vigueur en la matière.

Hervé KINDA

Minute.bf

1 COMMENTAIRE

  1. Espérons qu’avec cet Arrêté conjoint des ministères de tutelle, l’Etat a enfin décidé de prendre le taureau par les cornes, en remettant les choses à l’endroit avec l’accompagnement et la contribution sincères des autres parties prenantes. Lorsque pour la première fois j’ai lu un communiqué d’un Maire de commune mettant en garde d’éventuels acheteurs de parcelles contre certains promoteurs qui acquièrent illégalement des terrains, qui font du bornage illégal et qui vendent en toute illégalité et impunité, je me suis posé beaucoup de questions : comment est-ce possible que sur un territoire communal, avec un conseil communal, des conseillers censés habiter ce territoire communal, comment est-ce compréhensible que des promoteurs immobiliers puissent y mener des activités illégales ? Je fais partie des personnes qui pensent que la prochaines grave crise pourrait résulter de la gestion / non gestion de problèmes du foncier. Courage et bonne chance nous tous

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