Dans un entretien accordé au média français, le Journal du Dimanche (JDD), le ministre français des Armées, Sébastien Lecornu, n’a pas écarté l’éventualité d’un départ des forces spéciales françaises, basées à Ouagadougou. Une déclaration qui intervient après que des nouvelles manifestations contre Paris ont eu lieu vendredi dans la capitale burkinabè.
« Il est évident que la révision de notre stratégie générale en Afrique interroge toutes les composantes de notre présence, y compris les forces spéciales», a déclaré Sébastien Lecornu qui souligne que le contingent des forces spéciales françaises basé dans la région de Ouagadougou (Sabre, ndlr) a eu un rôle clé dans la lutte contre le terrorisme au Sahel.
Selon le ministre français, Paris travaille à une organisation du format de ses bases militaires existantes en Afrique. « Elles devront garder certaines capacités, pour protéger nos ressortissants par exemple, mais aussi se tourner davantage vers la formation des armées locales. Il n’est plus question de lutter contre le terrorisme “à la place” de nos partenaires, mais de le faire avec eux, à leurs côtés. », a-t-il expliqué, tout en ajoutant que d’autres pays leur demandent également un accompagnement dans la lutte contre le terrorisme. « Pour que ce travail s’installe dans la durée, la question de la formation des officiers et des sous-officiers des armées africaines va être centrale », a-t-il déclaré.
Le 09 novembre dernier, faut-il le rappeler, la France a officiellement mis fin à son opération antijihadiste Barkhane. Le président Emmanuel Macron s’etait donné six mois pour « finaliser la nouvelle stratégie de la France en Afrique ».
Vendredi, une nouvelle manifestation contre la présence française au Burkina Faso a visé l’ambassade de France à Ouagadougou et la base militaire de Kamboinsin, où est stationné un contingent de forces spéciales de la force Sabre.
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