A l’occasion de l’an de sa prise de pouvoir, le président de la Transition, le Capitaine Ibrahim Traoré a accordé un grand entretien à la presse. S’exprimant sur l’organisation des élections à partir du calendrier de juillet 2024, le président Traoré a affirmé que « le pari tient toujours », non sans évoquer la condition sécuritaire.
« Notre pari [des élections en juillet 2024] tient toujours. On n’est pas encore arrivé, donc on espère qu’à la sortie de la saison pluvieuse, on pourra avancer sérieusement dans la lutte », s’est exprimé le Capitaine Ibrahim Traoré sur le calendrier électoral convenu aux Assises nationales qui ont installé la Transition.
Le disant, le Capitaine Traoré a rappelé que depuis le premier jour, son intention était de « juste faire le minimum de temps possible dans cette lutte (contre le terrorisme, ndlr) ». « Si certains acteurs nous avaient laissés lutter sérieusement, on ne serait même pas à cette étape actuelle », relèvera-t-il. « Mais, les gens ont décidé de nous rendre la vie dure », a déploré le chef de l’État avant d’expliquer : « lorsque nous nous sommes rendu compte qu’il y avait un problème d’équipement, on a commandé beaucoup d’équipements un peu partout (…) les pays amis nous ont envoyé immédiatement nos équipements. Mais des pays qui sont encore sous le diktat des impérialistes ou impérialistes ont décidé de bloquer nos équipements ».
En tout état de cause, le président de la Transition s’est voulu on ne peut plus clair sur un préalable. « Il n’y aura pas d’élections qui vont se concentrer uniquement à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso et quelques villes autour. Il faut que tous les Burkinabè choisissent leur président. Que ceux qui vont postuler puissent aller partout au Burkina Faso, faire leur campagne et tout. Il faut qu’on assure la sécurité d’abord. Pourquoi on est venu ? On est venu pour la sécurité, pour que les Burkinabè puissent vivre dignement et tranquillement. Une fois que cela est assuré, les gens pourront circuler librement, allez là où ils veulent, faire les campagnes et permettre à tous les Burkinabè de choisir leur président. C’est ce que nous voulons », a-t-il dit. Concrètement, Ibrahim Traoré a clairement indiqué : « aller aux élections ce n’est pas une priorité. Ça, je le dis clairement. C’est la sécurité qui est la priorité. »
Dans ce sens, il a souligné que les activités politiques sont suspendues pour des raisons de sécurité. Pour le Capitaine Traoré, pendant que les forces combattantes sont engagées au front, il n’est pas question de les déployer pour sécuriser des activités politiques, ce qui justifie le maintien de la mesure de suspensions de leurs activités.
Minute.bf