Le Ministre d’État, Bassolma Bazié, représentant le Premier ministre, a procédé ce jeudi 20 avril 2022 au musée national, en compagnie du ministre en charge de la culture, Jean Emmanuel Ouédraogo et plusieurs autres ministres, au lancement officiel du mois du patrimoine burkinabè. Cette initiative première du genre a débuté le 18 avril 2023 et prendra fin le 18 mai 2023.
Le gouvernement de Transition burkinabè, bien qu’ayant pour priorité la reconquête de l’entièreté du territoire national burkinabè des mains des groupes armés terroristes, attache du prix à la promotion de la culture du pays des Hommes intègre. Le Gouvernement entend oeuvrer pour la promotion des valeurs d’intégrité et la culture nationale, à travers la visite des lieux mémoires de la diversité culturelle du Burkina Faso. C’est dans cette optique qu’un mois est annuellement dédié au patrimoine burkinabè. Pour 2023, entre le 18 avril et le 18 mai, les Burkinabè sont invités à s’accaparer, se ressourcer de leur culture dans tous les espaces dédiés à la conservation des œuvres culturelles.
L’objectif général de cette initiative, selon le gouvernement, est de renforcer le rôle social des curiosités du patrimoine culturel national. Dans ce sens, le ministre d’État Bassolma Bazié, représentant le Premier ministre (PM), a indiqué dans le discours de ce dernier, que le lancement ce jour du Mois du patrimoine burkinabè a pour ambition « essentielle de mobiliser les citoyens et les pouvoirs publics ainsi que les leaders d’opinion autour des curiosités et des lieux de mémoire de notre histoire à l’effet de combler le déficit occasionné par la chute du tourisme externe ».
Cette initiative, poursuit-il, vient comme une invite à une prise de conscience généralisée et à un engagement patriotique à l’effet de relever les grands défis qui sont les nôtres, « en l’occurrence la protection et la viabilisation des biens culturels majeurs dont certains se retrouvent dans un état de délabrement et d’abandon ».
« Il s’agira à travers l’engagement consécutif à l’institution de ce mois dédié au patrimoine, d’engager la responsabilité des collectivités territoriales face aux défis politiques, économiques et sociaux auxquels le secteur de la culture est confronté, en tant que source et ressource indispensable à un développement harmonieux de nos villes et campagnes », a-t-il déclaré. Pour le PM, la responsabilité étant à la fois collective et individuelle, la célébration de ce mois doit servir de prétexte pour évaluer la force de notre patrimoine. Il a lancé un appel à tous les détenteurs et dépositaires de « nos cultures matérielles et immatérielles à une mobilisation générale pour la défense de notre héritage culturel, en cette occasion historique ».
Selon Jean Emmanuel Ouédraogo, ministre en charge de la Culture, à l’issue de la visite, avec la délégation ministérielle, de trois sites du musée national (le Musée et cohésion sociale ; le Langage des masques et les Habitats du Faso), tous les objets de toutes les communautés du Burkina Faso prêchent un seul et même message. « C’est le message de la dignité. C’est le message de la paix et de la cohésion sociale. Le message de l’amour de l’autre. Donc on peut dire que ce que nous vivons est lié au fait que nous nous sommes éloignés des valeurs qui fondent notre identité », a-t-il affirmé.
En rappel, c’est le Conseil des ministres en sa séance du 13 avril 2023, qui a consacré désormais la période allant du 18 avril au 18 mai de chaque année, pour célébrer le patrimoine burkinabè.
Mathias Kam et Fatoumata Konaté (Stagiaire)
Minute.bf