Dans sa dernière parution, l’hebdomadaire économique du Burkina Faso, L’Economiste du Faso a fait cas du financement des attaques terroristes par l’étranger. En effet, selon le journal, le rapport 2020 du Conseil économique et social (CES) établit un lien entre blanchiment d’argent et attaques terroristes. Le rapport du CES, fait savoir le journal, révèle que « certaines attaques terroristes ont été réalisées grâce à des financements entrant dans le cadre du blanchiment de capitaux ».
De 2015 au 30 juillet 2018, « au moins 120 opérations terroristes financées de l’extérieur ont été perpétrées sur le sol national grâce à des fonds générés à l’étranger ». Les principaux canaux utilisés dans le cas des attaques terroristes survenues au Burkina Faso au cours de la période susvisée sont les sociétés de transfert d’argent (STA) et les organisations à but non lucratif.
Relativement au blanchiment de capitaux en lien avec le financement du terrorisme, poursuit L’Économiste du Faso, le rapport conjoint de l’Organisation de coopération et de développement économique (OCDE), de la Banque africaine de développement (BAD) et du groupe inter-gouvernemental d’action contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme en Afrique de l’Ouest (GIABA) de février 2018 révélait que les flux financiers illicites en Afrique de l’Ouest, dont le blanchiment de capitaux, représentaient environ 50 milliards.
Le canard révèle aussi, en ce qui concerne le blanchiment d’argent, que le Burkina Faso a perdu « plus de 600 milliards de FCFA en 10 ans », ce qui représente « une perte de l’ordre de 32% des recettes propres de l’Etat ». De 2016 à 2020, le tribunal de grande instance de Ouagadougou a enregistré 37 dossiers de blanchiment de capitaux. Vous trouverez plus de détails sur cette question de blanchiment d’argent dans le numéro 382 de votre journal L’Économiste du Faso.
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