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dimanche 19 mai 2024

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Attaque en Côte d’Ivoire : «nous craignons que ce qui est arrivé soit les prémices d’un embrasement de l’Afrique de l’Ouest » (Alpha Barry)

Lancée à Pau par les chefs d’État du G5 Sahel avec leur homologue français en janvier 2019, la Coalition pour le Sahel a tenu sa première conférence ( covid-19 oblige, visioconférence) le vendredi 12 juin 2020. C’était l’occasion pour les pays du G5 Sahel d’exprimer leur besoin de « partenariat plus fort » permettant d’avoir « des actions plus concrètes » et des « résultats probants » contre l’insécurité au Sahel.

Pour le Ministre des Affaires étrangères du Burkina, Alpha Barry, cette coalition vise à intervenir au Sahel dans le cadre des 4 piliers du G5 Sahel que sont « la lutte contre l’insécurité; le renforcement des capacités de sécurité et de défense des États du G5 Sahel; la restauration de l’Etat, de l’administration dans les zones libérées et enfin le développement ». Précisément, à travers la Coalition pour le Sahel, il s’agit de « créer une sorte de solidarité et d’actions plus fortes dans la lutte contre l’insécurité au Sahel ».

Cette solidarité autour du G5 Sahel, le ministre Barry s’est félicité de ce qu’elle ait pu se manifester au cours de la conférence. « Le monde entier s’est mobilisé cet après-midi pour cette conférence. Nous avons plus de 40 ministres des affaires étrangères qui ont participé à la réunion en plus de tous les partenaires importants qui sont autour de la table même si c’est par visioconférence », s’est réjoui M. Barry pour qui, « c’est la preuve que la coalition est une idée qui a bien pris au niveau du monde entier ».

Il faut noter que le ministre français des affaires étrangères a participé à la rencontre en plus des partenaires comme l’Union européenne. Au plan africain, en plus des pays membres de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest ( CEDEAO), l’Union africaine (UA) a participé à la rencontre.

En outre, cet appel à la solidarité ayant été « entendue », le chef de la diplomatie burkinabè a appelé à passer à « des phases beaucoup plus concrètes » même s’il reconnait que « depuis le sommet de Pau, beaucoup de choses ont été faites sur le terrain ».

Attaque en Côte-d’Ivoire, « prémisses pour l’embrasement de l’Afrique de l’Ouest »

« Il est vrai que la pandémie occupe tous les gouvernements, tous les partenaires, tous les esprits mais nous appelons à ne pas oublier que le Sahel vit le terrorisme et ce qui vient de se passer en Côte-d’Ivoire vient nous rappeler cela », a rappelé le ministre Barry. Par ailleurs, en ce qui concerne la récente attaque en terre ivoirienne, « nous craignons que ce qui est arrivé en Côte-d’Ivoire ou ce qui est arrivé au Bénin l’année dernière avec l’enlèvement des deux Français soit les prémices d’un embrasement de l’Afrique de l’Ouest », a réagi Alpha Barry.

Pour empêcher cela, le ministre a appeler à « un partenariat fort permettant d’avoir des actions plus concrètes » afin d’aboutir à « des résultats probants ». Concrètement, l’insécurité occupant « 20 à 30% » des budgets des pays du G5 Sahel, Alpha Barry a réitéré aux partenaires la nécessité de « renforcer les capacités de sécurité et de défense des États du G5 Sahel » et aussi de « donner plus de moyens à la force conjointe du G5 Sahel ».

Enfin, le Chef de la diplomatie burkinabè a tout de même marqué sa satisfaction de ce que la force conjointe mène en ce moment, des opérations dans la zone dite des trois frontières (Burkina Faso, Mali et Niger).

Franck Michaël KOLA
Minute.bf

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