La commission d’Enquête parlementaire (CEP) sur le système de la téléphonie mobile au Burkina a présenté, au cours d’une plénière tenue ce jeudi 17 décembre 2020 à l’hémicycle, les résultats de ses travaux avec la participation de la ministre chargée de l’Economie numérique, de celle déléguée en charge du budget et du président de l’Assemblee nationale.
La mission de la CEP a consisté à investir sur des domaines du système de la téléphonie mobile au Burkina allant de la couverture du territoire, de la qualité des services offerts par les opérateurs de téléphonie mobile et la satisfaction des populations ainsi que leur réticence vis à vis de l’implantation des pylônes, et tout ce qui concerne le système de vérification des factures et l’application de la réglementation générale au niveau des téléphonies mobiles.
Au terme de ses investigations, la CEP a noté 33 recommendations à l’endroit du gouvernement et 2 à l’endroit des opérateurs de téléphonie mobile.
Ainsi, entre autres recommandations, le rapporteur de la CEP, Léonce Sanou, a fait noter « la relecture des textes qui régissent le domaine de la téléphonie mobile du Burkina Faso, la mise en œuvre de la loi qui régit le renseignement au Burkina Faso à travers la téléphonie mobile afin de permettre aux agents de renseignement de mieux travailler pour la sécurisation du pays ».
Un rapport d’enquête qui impactera positivement le domaine de la téléphonie
Aussi, a mentionné M. Sanou, au rang des requêtes, la maximisation de l’investissement au niveau des zones dites blanches où les opérateurs de téléphonie ne peuvent pas intervenir. Il appelle l’Etat à également
investiguer pour que des études soient menées pour dire « si oui ou non il y a des maladies liées aux royonnements des installations des sociétés de téléphonie mobile».
Toutes ces recommandations, a-t-il laissé entendre, concourent à ce que les populations du pays aient une bonne qualité des services offerts par les téléphonies mobiles et que l’Etat aussi puisse s’en sortir en matière d’application de la réglementation.
« Le rapport de la CEP est de belle facture en ce sens qu’il fait l’état des lieux du secteur et notifie en même temps des recommandations pertinentes à l’endroit du gouvernement », a reconnu la ministre en charge de l’Economie numérique, Hadja Fatimata Ouattara, avant de laisser entendre que ce rapport va « impacter positivement puisque c’est un secteur qui évolue vite et qu’il est donc important d’accélérer la mise en œuvre de ces recommandations ».
Nonobstant, la ministre chargée de l’Economie numérique a relevé le « problème du manque d’infrastructures adéquates dans le pays et cela engendre la mauvaise qualité des communications électroniques ». Pour pallier cela, elle a confié que l’Etat est déjà dans cette dynamique en termes d’accompagnement des opérateurs privés pour faire en sorte que les communications électroniques s’améliorent avec la construction d’infrastructures de pointe.
Hervé Kinda
Minute.bf