spot_img
vendredi 17 mai 2024

Suivez-nous sur les réseaux sociaux

spot_img

Assassinat du 15 octobre 1987 : Saura-t-on enfin la vérité ?

Ce lundi 11 octobre 2021 commence le procès de l’assassinat du chef de la révolution d’août 1983, le président Thomas Sankara et 12 de ses compagnons. Près de 34 ans après ce drame qui a éteint les espoirs des jeunes de tout un pays, voire d’un continent qui rêvent de se dérober du joug du néocolonialisme, saura-t-on enfin la vérité sur les circonstances de son assassinat, les commanditaires, les auteurs, etc. ? Le procès nous le dira.

Enfin, dira-t-on, s’ouvre le procès Thomas Sankara. Près de 34 ans, c’est le temps qu’il a fallu pour mettre les Burkinabè sur le début de la route de la vérité, sur l’assassinat du guide de la révolution d’août 1983 et 12 de ses compagnons.

En effet, le 15 octobre 1987, les têtes de la révolution burkinabè se cognaient entre eux. Ce jour, Thomas Sankara, guide d’alors de cette révolution et 12 de ses compagnons tombaient sous les balles assassines de leurs camarades révolutionnaires. A l’origine, des divergences dans la direction du régime révolutionnaire depuis un certain temps et les ambitions inavouées de certains membres de cette même révolution, qui faut-il le rappeler, avaient eu le mérite de supprimer certains avantages liés à la gestion du pouvoir.

Suite à ce drame, les regards vont se tourner vers une personne : Le capitaine Blaise Compaoré, le numéro 2 de la révolution devenu numéro 1 après l’assassinat de son ami Sankara. A ce dernier, il faut ajouter d’autres noms comme Hyacinthe Kafando, chef de la sécurité d’alors de Blaise Compaoré et considéré comme le chef du commando qui a conduit l’opération du drame du 15 octobre 1987. Le général Gilbert Diendéré, l’un des principaux chefs de l’armée lors du putsch de 1987, devenu ensuite chef d’état-major particulier du nouvel homme fort de l’époque est également cité dans cette affaire.

De ces trois personnes considérées comme de principaux accusés, seulement le général Diendiéré, qui purge sa peine de 20 ans dans le coup d’État manqué de septembre 2014 est présent. Blaise Compaoré, toujours en exil en Côte d’Ivoire et ses avocats ont dans une correspondance, dénoncé « un procès politique » avant d’informer le tribunal et l’opinion nationale et internationale de leur absence à ce procès.

Ce procès va également briller de l’absence de Hyacinthe Kafando qui reste introuvable depuis qu’il a quitté le pays après l’avènement de l’insurrection populaire des 30 et 31 octobre 2014. Sur celui-là même qui s’enorgueillissait d’avoir porté le coup fatal au guide la révolution en brandissant pour preuve, le pistolet à la crosse d’ivoire d’éléphant de ce dernier, il pèse pourtant un mandat d’arrêt international.

Outre ces derniers, d’autres accusés dans cette affaire ne seront pas non plus là pour donner leur version des faits et faciliter la manifestation de la vérité. Décédés, 5 autres accusés dont Wampasga Nacoulma, le colonel-major Alain Laurent Bonkian, Tasseré Dianda ou encore Salam Yerbanga se mureront à jamais dans le silence dans cette affaire.

Du côté de la partie civile, ce procès va briller de la présence de Mariam Sankara, l’épouse du défunt président de la révolution.

Qui a tué Sankara et ses 12 compagnons ? La réponse commence aujourd’hui avec l’ouverture du procès à la salle des banquets de Ouaga 2000.

Pour ne rien rater de l’évolution du procès, restez connecter sur www.minute.bf qui a dépêché un envoyé spécial pour vous permettre de suivre de bout en bout l’évolution de ce procès dit historique.

Minute.bf

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre commentaire!
S'il vous plaît entrez votre nom ici

Publicité

spot_img

Publicité

spot_img