Le vendredi 13 août 2021, Pascal Zaïda, le président de la Coordination des Organisations de la Société civile pour la Patrie (COP) était arrêté à domicile par des éléments de la Brigade anti-criminalité. Les faits à lui reprochés sont,« tentative d’atteinte à la sûreté de l’État; déclaration subversive ». Cela, suite à une conférence de presse qu’il avait animée la veille sur la situation sécuritaire au Burkina. En réaction à cette arrestation, rapporte l’Agence d’Information du Burkina, le ministre de la sécurité, Maxime Koné estime qu’« il devra donner des explications à la justice ».
« Les conditions objectives pour des bouillonnements sociaux sont réunies (…) Si rien n’est fait, il y aura un soulèvement contre le pouvoir » : tels ont été les propos de Pascal Zaïda en conférence de presse le jeudi 12 août dernier. Ces déclarations qualifiées de « subversives » lui ont valu son arrestation le lendemain 13 août, pour « tentative d’atteinte à la sûreté de l’État ».
Pour le ministre de la sécurité, Maxime Koné, la liberté d’opiner est reconnue à tout Burkinabè. Il est ainsi responsable de ses propos et doit pouvoir donner ses sources.
Sur les propos de M. Zaïda donc, a réagi Maxime Koné : « nous sommes dans un contexte sécuritaire difficile, il devra donner des explications à la justice ».
Pour l’heure (samedi), le président de la COP est toujours gardé en vue, en attendant d’être libéré ou déferrer selon la décision du procureur.
Il faut noter que l’arrestation de cet acteur de la société civile divise l’opinion. Le Chef de File de l’Opposition politique a dénoncé la manière dont il a été arrêté à domicile car pour lui, c’est une atteinte à la liberté d’opiner.
Aussi, le porte-parole de la COP, Marcel Tankoano a pointé du doigt une arrestation arbitraire et un « acharnement », contre son compagnon dont il demande la libération immédiate.
Minute.bf




