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samedi 18 mai 2024

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Amélioration des affaires au Burkina : Un atelier pour valider le document de plaidoyer du CNPB

Le Conseil national du patronat burkinabè (CNPB) a élaboré un document de plaidoyer avec l’appui du Bureau international du travail (BIT), sur l’amélioration de l’environnement des affaires. Un atelier est organisé les 19 et 20 novembre 2019 à Ouagadougou, pour procéder à la validation dudit document, suivi de la formation des membres du CNPB sur le plaidoyer.

Les organisations d’employeurs telles que le CNPB ont un rôle crucial à jouer dans la promotion d’un environnement propice au développement des entreprises à tous les niveaux. C’est dans ce cadre que le BIT a appuyé le CNPB en 2017 dans la réalisation d’une étude d’évaluation de l’environnement des entreprises au Burkina Faso basée sur l’approche Environnement propice au développement d’entreprises durables (EESE).

Julie Kazagui, spécialiste principale pour les activités des employeurs au bureau de l’Organisation internationale de travail (OIT) de Dakar

Cet outil d’évaluation de l’environnement des entreprises, à en croire Julie Kazagui, spécialiste principale pour les activités des employeurs au bureau de l’Organisation internationale de travail (OIT) de Dakar, prend en compte des facteurs essentiels pour assurer la durabilité des activités économiques et qui ne sont pas toujours analysés dans les outils les plus utilisés, tels que les facteurs politiques, sociaux et environnementaux.

Le rapport pour le Burkina Faso s’appuie ainsi notamment sur une revue documentaire, une analyse comparée d’indicateurs économiques, politiques, sociaux et environnementaux du Burkina Faso, du Mali, du Benin, de la Côte d’Ivoire et du Sénégal, une enquête auprès de 431 entreprises et sur les travaux de groupes de discussion.

Les travaux de recherche effectués dans le cadre du processus EESE ont donc permis de retenir trois contraintes majeures pesant sur le développement et la pérennité des entreprises au Burkina Faso qui ont pu faire l’objet d’un plan d’actions. Il s’agit de l’environnement légal et règlementaire ; l’éducation, la formation et l’apprentissage ainsi que l’accès aux services financiers. « C’est sur cette base que le CNPB a, avec l’appui du BIT et du consultant Dr. Albert Ouédraogo, formulé un document de plaidoyer avec des propositions de réformes, qui pourra être utilisé pour rendre le dialogue avec les pouvoir publics plus efficace », a indiqué Julie Kazagui. Ainsi, à l’entendre, ce présent atelier permettra de recueillir des observations sur ledit document et « de l’enrichir mais également de jeter les bases de ce dialogue ».

Harouna Togoyini, vice-président chargé du dialogue social du CNPB

Améliorer le climat des affaires au Burkina Faso

Bernard Zougouri, représentant du Ministre en charge du commerce, de l’industrie et de l’artisanat a, dans le même sens, fait savoir qu’un pays ne peut pas se développer sans les investisseurs. Pour attirer les investisseurs, il faudra, selon lui, améliorer le climat des affaires. « Tant que le climat n’est pas bon, ils ne viendront pas », concède-t-il, avant de rappeler que, dans le souci d’améliorer le climat des affaires, l’on a besoin, aussi bien, de nationaux que d’étrangers. C’est dans ce cadre que se situe le plaidoyer, le document qui a été élaboré, pour voir au niveau du Burkina Faso, les mesures à prendre pour améliorer le climat des affaires avec l’accompagnement du BIT, a-t-il soutenu.

Pour Harouna Togoyini, vice-président chargé du dialogue social du CNPB, il s’agira pour le CNPB, au cours de cet atelier, de tout mettre en œuvre pour permettre aux entreprises du Burkina Faso de se développer. « Le secteur privé est le moteur de l’économie. Il crée des emplois et des richesses. Mais il a besoin d’un environnement favorable », a-t-il laissé entendre. Le gouvernement, poursuit-il, est un acteur important qui conduit une politique économique. « Envers ce gouvernement, nous avons le devoir de nous adresser et de discuter des situations dans lesquelles les entreprises se trouvent », soutient-il.

Bernard Zougouri, représentant du Ministre en charge du commerce, de l’industrie et de l’artisanat à l’ouverture de l’atelier

Durant ces deux jours, des discussions seront menées autour de ces travaux pour enfin trouver un document qui sera soumis au gouvernement afin qu’il puisse prendre des dispositions qui permettront aux entreprises de « bien travailler, de fonctionner et de jouer son rôle de créateur d’emplois et de richesses ». Pour sa part, le gouvernement entend apporter son soutien, lorsqu’il y aura des recommandations à faire ou lorsqu’il y a un certain nombre de mesures à prendre sur le plan règlementaire, dans le but d’améliorer les affaires au Burkina Faso.

Armand Kinda
Minute.bf

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