La fête de la Tabaski sera célébrée demain, vendredi 6 juin 2025, sur toute l’étendue du territoire burkinabè. En prélude à cet événement, une équipe de Minute.bf a sillonné quelques marchés de la ville de Ouagadougou, ce jeudi 5 juin, pour prendre le pouls des derniers préparatifs. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’à quelques heures de la fête, les marchés grouillent de monde. Constat !
Toécin Yaar. Il est environ 9 h lorsque nous arrivons aux abords de ce marché situé dans l’arrondissement n°3 de Ouagadougou. À notre arrivée, c’est le tohu-bohu. Les vendeurs s’arrachent les clients de part et d’autre. Ramata Ilboudo fait partie de ces commerçants. Elle est grossiste de produits alimentaires en conserve, ainsi que d’épices diverses. À l’en croire, le marché est relativement bon en cette veille de l’Aïd el-Kébir.

« Comparativement à l’année précédente, je rends grâce à Dieu. Vous voyez ce magasin ? Il était plein en début de semaine, et c’est grâce à l’arrivée de la fête que j’ai pu écouler mes marchandises. Le marché est vraiment bon », confie Mme Ilboudo, tout sourire.
À quelques mètres de son étal, Adja Soré, une vendeuse de prêt-à-porter, est également sur le terrain. Elle affirme réaliser de bonnes affaires à l’approche de la Tabaski. « Je ne me plains pas du marché. Les clients viennent, négocient les prix et, au final, chacun trouve son compte », dit-elle, avant de formuler des douas (prières) pour le retour de la paix au Burkina Faso.
Awa Zongo fait partie des clientes de dame Soré. À quelques heures de la fête, elle confie être venue acheter des vêtements pour ses enfants. « Je tournais dans le marché depuis un moment et j’ai vu ces articles qui me plaisent. Heureusement, nous nous sommes entendues et j’ai pu les acquérir. Vraiment, les prix des vêtements cette année n’ont pas trop varié. C’est juste que les temps sont durs et l’argent se fait rare », nous confie-t-elle.

Au moment de quitter les lieux, nous échangeons quelques mots avec Adja (surnom), une vendeuse de condiments d’une cinquantaine d’années. Elle nous confie faire également de bonnes affaires. « Depuis ce matin, les clientes défilent ici. J’ai pu écouler une bonne partie de mes condiments. Nous adressons nos salutations au Président du Faso pour tout ce qu’il fait pour améliorer la vie des femmes et pour le retour de la paix au Burkina », nous déclare-t-elle, tout en demandant à rester anonyme.
Awa Ouédraogo, l’une des clientes que nous avons rencontrée chez Adja, se plaint, elle, de l’affluence dans le marché. « Pour accéder à l’intérieur du marché, nous avons eu plusieurs arrêts : entre les engins à deux roues, les pousseurs de charrettes et les vendeurs ambulants, ce n’était pas évident », peste-t-elle, tout en se réjouissant toutefois des prix qu’elle juge abordables.

Sous un hangar calme, dans une atmosphère paisible, Sita Dramé excelle dans l’embellissement des pieds et des mains. Elle affirme pratiquer ce métier depuis son plus jeune âge. Grâce à cette activité, elle parvient à subvenir à ses besoins et à aider sa famille. Mme Dramé nous explique qu’en période de fête, elle peut prendre en charge 6 à 7 clientes par jour. Les tarifs varient entre 2 000 et 2 500 francs CFA selon les modèles. « Pour cette fête de l’Aïd el-Kébir, je gagne des clientes chaque jour. Je gagne, elles gagnent, et on est quittes », se réjouit-elle.
À 10 h, nous mettons le cap sur le marché du 10 Yaar. Vers 10 h 30, nous y parvenons. Premier constat, impossible de trouver une place pour se garer. Après 30 minutes de lutte, nous parvenons finalement à parker notre engin. Là encore, le marché est bondé. Et ce ne sont pas les commerçants qui s’en plaignent. Le moins que l’on puisse dire, c’est que la fête de l’Aïd 2025 s’annonce animée. Rendez-vous est donc pris pour demain !
Nadège KINDA (Stagiaire)
Minute.bf