Le président sud-africain, Cyril Ramaphosa, a dénoncé, lors de son discours à la tribune des Nations-Unies, le mardi 19 septembre 2023, les sommes dépensées pour la guerre plutôt qu’au financement du développement des plus vulnérables. Selon les informations rapportées par l’Agence France presse (AFP), il a appelé les pays riches à honorer leurs engagements financiers envers les pays en développement.
« Il est très préoccupant que les pays les plus riches n’aient pas tenu leurs engagements de mobiliser 100 milliards de dollars par an pour aider les économies en développement à agir en faveur du climat », a déploré Cyril Ramaphosa, dans son discours à la 78ᵉ Assemblée générale (AG) des Nations-unies.
Pour le président sud-africain, l’Afrique se réchauffe « plus rapidement que le reste du monde », avec 17 des 20 points climatiques les plus chauds de la planète qui se situent en Afrique. « Des siècles après la fin de la traite négrière, des décennies après la fin de l’exploitation coloniale des ressources de l’Afrique, les peuples du continent africain supportent une fois de plus le coût de l’industrialisation et du développement des nations riches du monde », a-t-il dénoncé.
Le président Ramaphosa a prévenu que « les Africains ne sont plus prêts à payer un prix supplémentaire » à cause des émissions élevées de carbone dans le monde. « Nous exhortons les dirigeants mondiaux à accélérer la décarbonisation mondiale, tout en œuvrant pour l’égalité et la prospérité partagée », a-t-il ajouté.
Ainsi, il a souligné que le monde doit faire progresser les trois piliers de l’Accord de Paris de 2016 que sont « l’atténuation, l’adaptation et le soutien », avec la même ambition et la même urgence. Le président sud-africain a mis l’accent sur le fait que « les pays africains, aux côtés d’autres pays à économie en développement, ont besoin d’un soutien financier accru pour mettre en œuvre l’Agenda 2030 et atteindre leurs objectifs en matière de changement climatique de manière globale et intégrée ».
Par ailleurs, le président sud-africain a, par la même occasion, appelé à une réforme des institutions mondiales, dont notamment « le Conseil de sécurité de l’ONU, afin de mieux promouvoir l’égalité entre les nations et en faire une action efficace en réponse aux réalités géopolitiques actuelles ».
Enfin, Cyril Ramaphosa, a dénoncé à la tribune de l’ONU, selon l’Agence France presse (AFP), les sommes dépensées pour la guerre plutôt qu’au financement du développement des plus vulnérables. « C’est un acte d’accusation contre la communauté internationale que nous puissions dépenser tellement pour la guerre mais que nous ne puissions pas soutenir l’action nécessaire pour répondre aux besoins de base de milliards de personnes », a lancé Cyril Ramaphosa.
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