Sur scène de Couleur vacances 2019, un événement surréaliste s’est produit. Des jeunes en prestation s’embrassant langoureusement. Le spectacle est jugé ahurissant pour bon nombre de spectateurs suite à la retransmission sur les chaines de télé. Comme une traînée de poudre la toile récupère la nouvelle et s’enflamme. S’en suit une réaction du ministre en charge de la Culture, Abdoul Karim Sango qui demande des explications au promoteur avant de l’intimer à présenter des excuses publiques. Ce qui a été fait. Maintenant la vague émotive est derrière nous. Que faut-il donc retenir de ces situations qui semblent être de plus en plus récurrentes au Burkina ?
Le pays des hommes intègres a pris une trajectoire peu recommandable tordant le cou aux bonnes mœurs. En dénote le succès de certains endroits pas catholiques et de certains comportements peu recommandables connus de tous. Les auberges, les boites de nuit…poussent tels des champignons. Les contours de la sexualité sont banalisés. L’extravagance vestimentaire des filles tout comme des femmes mariées court les rues. Le concours Miss Burkina est un exemple frappant. Certes, l’initiative est noble, mais contraindre les participantes à défiler en sous-vêtements est condamnable. Et le ministre de la Culture doit pousser sa logique en interpellant les organisateurs de telles initiatives de ne pas concourir à la dépravation des mœurs.
La télévision publique diffuse des images de femmes et hommes s’embrassant. Et les enfants regardent. Les télénovelas sont un exemple. Donc le bon sens voudrait aussi que l’on recadre ces émissions. Car, ce qui s’est passé à Bobo avec Couleur vacances n’est que la conséquence des griefs suscités. Il faut toujours s’attaquer aux causes avant de s’en prendre aux conséquences. Bonnes gens, il ne faut pas s’embrasser en publique au Burkina.
Analyse de Adam’s Ouédraogo
Minute.bf