Le Tribunal correctionnel du Tribunal de grande instance (TGI) Ouaga 1 a rendu le verdict de l’affaire appels à incendier le palais du Mogho Naaba, ce vendredi 07 juillet 2023. Les journalistes Lookman Sawadogo et Alain Traoré dit Alain Alain ont été relaxés par les juges pour « des fins de la poursuite de complicité par non-dénonciation de délit, au bénéfice du doute ». Aussitôt le verdict prononcé, le conseil de ses deux prévenus a salué une décision « courageuse ».
Les journalistes Lookman Sawadogo et Alain Traoré dit Alain Alain et Boukary Conombo de la société civile sont les seuls prévenus à sortir indemne de cette poursuite.
Pour Me Mohamadou Paré, les poursuites judiciaires qui ont été engagées par le Procureur du Faso pour « complicité de non-dénonciation de délit » contre Lookman Sawadogo et Alain Traoré ont été rejetés par le Tribunal. Donc, les journalistes Lookman Sawadogo et Alain Traoré sont reconnus non-coupable des faits qui leur étaient reprochés et sont désormais libres.
« Pour ce qui concerne mes clients (Lookman Sawadogo et Alain Traoré, ndlr) une décision courageuse a été rendue. Vous avez suivi les débats qui ont eu lieu. Tantôt, elles ont penché vers l’infraction d’atteinte à la sûreté de l’État. Les avocats ont plusieurs fois martelé que ce n’est pas pour ces faits qu’ils sont poursuivis devant le Tribunal correctionnel. Les juges ont rendu une décision sage mais courageuse. Parce que vous connaissez l’environnement de ce dossier et ce qui leur était reproché, c’est-à-dire l’incitation à attroupement et à aller incendier le palais du Moogho Naaba. C’est un dossier sensible et si un tribunal arrive à rendre une décision de relaxe, nous estimons que c’est une décision courageuse », s’est exprimé l’avocat du cabinet Abdoul Latif Dabo. C’est dire que « la décision rendue satisfait entièrement », la défense de Lookman Sawadogo et Alain Traoré.
Pour les autres prévenus condamnés avec sursis ou ferme, Me Paré estime qu’il revient au conseil de chaque prévenu « d’opter pour la meilleure des stratégies, soit faire appel ou acquiescer ».
Précisons que les prévenus disposent conformément à la loi en vigueur au Burkina Faso de 15 jours pour faire appel de cette décision de justice.
Mathias Kam et Oumarou Konaté
Minute.bf