Vincent Dabilgou appelé à la barre pour son audition, ce lundi 19 juin 2023, a rejeté en bloc les 3 principaux chefs d’accusations retenus contre lui.
Il s’agit de détournement de deniers publics, de financement occulte de parti politique et de blanchiment de capitaux. « Je ne reconnaîs pas les faits », a plaidé le ministre Vincent Dabilgou.
Sur le contrat de la SOPAFER-B avec les sociétés de carburant mises en cause, Vincent Dabilgou a fait savoir que la SOPAFER-B est une entreprise d’État. « Je ne suis pas au courant pour la gestion de cette société. Tout se faisait sous l’aval du Président du conseil d’administration de la société (Jean Gabriel Séré, ndlr) », a-t-il déclaré.
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« Je ne suis pas informé d’un quelconque marché de carburant. Le DAF qui était aussi PCA se chargeait de tout. Je n’ai été informé ni par le DAF ni par le DG de la SOPAFER-B. Dans un ministère, les ministres ne se mêlent pas de la gestion du carburant », a-t-il ajouté, en réponse aux questions du Tribunal.
En ce qui concerne le financement du parti politique le Nouveau temps pour la Démocratie (NTD), Vincent Dabilgou réfute la version du prévenu Jean Gabriel Séré concernant l’achat de moto « pèle mêle » ayant servi pour la campagne du NTD. Le prévenu dit n’avoir « pas commandé des motos pour le parti ».
« Aucune moto que le DAF ait acheté n’a servi au parti ou à moi. Le DAF est membre du parti. Il a été tête de liste de sa province aux élections. En dehors des allocations du parti, le candidat est libre de chercher d’autres moyens pour se faire élire. Moi même candidat je n’ai bénéficié d’aucune moto », a-t-il poursuivi dans ses réponses.
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Par contre, le ministre reconnaît avoir remis 10 millions de FCFA au DG de la SOPAFER-B pour l’achat des motos, une vingtaine, avait révélé Malick Kouanda, DG de la SOPAFER-B.
« Je reconnaîs avoir remis de l’argent au DG de la SOPAFER-B. 10 millions de FCFA. Le parti devait s’imposer dans la province du Kadiogo. C’est dans ce sens que j’ai remis l’argent aux candidats du Kadiogo pour acheter des motos. Pour un parti qui veut se maintenir, dans le Kadiogo surtout, il fallait mettre les moyens pour se faire élire. Mais l’argent provenait de la subvention de l’Alliance des partis de la mouvance présidentielle (APMP) », s’est-il défendu.
Son audition se poursuit…
Minute.bf