Au conseil de sécurité de l’ONU, ce vendredi 16 juin 2023, Abdoulaye Diop, ministre malien en charge des affaires étrangères, a indiqué dans son discours, que le Mali est parvenu « aux conclusions objectives du bilan des 10 années de présence de la MINUSMA (au Mali, ndlr) », que l’organisme « n’a pas pu apporter les réponses adéquates à la situation sécuritaire au Mali et dont les perspectives de maintien ne répondent pas aux impératifs de sécurité des Maliennes et des Maliens ».
« Ni les propositions du Secrétaire général, encore moins le projet de résolution en cours de négociation par les membres de ce Conseil, n’apportent de réponse appropriée aux attentes des Maliens », a regretté Abdoulaye Diop.
Outre la dimension sécuritaire que le Mali assure désormais « par [ses] propres moyens », le pays dit attendre « légitimement de la MINUSMA qu’elle soit une Mission d’assistance et de soutien aux efforts du Gouvernement ».
Malheureusement, deplore Abdoulaye Diop, « la MINUSMA semble devenir une partie du problème en alimentant les tensions intercommunautaires exacerbées par des allégations d’une extrême gravité et qui sont fortement préjudiciables à la paix, à la réconciliation et à la cohésion nationale ». Une situation qui, de l’avis du ministre en charge des affaires étrangères, « engendre un sentiment de méfiance des populations maliennes à l’égard de la MINUSMA, et une crise de confiance entre les autorités maliennes et la MINUSMA ».
Ainsi, au regard de tout ce qui précède, le Gouvernement du Mali a demandé « le retrait sans délai de la MINUSMA ». Cependant, précise le ministre Diop, « le Gouvernement est disposé à coopérer avec les Nations Unies dans cette perspective ».
Outre la MINUSMA, pour rappel, le Mali a demandé et obtenu le retrait des forces françaises sur son territoire.
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