Exploitation minière : le gouvernement octroie un permis à SALMA mining SA, une société 100% burkinabè

Sous la houlette du président de la Transition, le capitaine Ibrahim Traoré, « l’expertise nationale est mise au devant de la scène, privilégiée ». En effet, l’État burkinabè représenté par le ministre en charge des Mines et des Carrières, Simon-Pierre Boussim, a signé avec la Société, 100% burkinabè, SALMA mining SA, représentée par le PDG de ladite entreprise, Mahamadou Ouédraogo, une convention pour l’exploitation d’une mine d’or industrielle dans le Sud-Ouest du pays. Sur 6 ans, l’État burkinabè percevra plus de 17 milliards de FCFA au budget national. Le partenariat a été scellé, ce jeudi 08 juin 2023 à Ouagadougou.

La révolution dans le secteur minier est enclenchée. À travers sa politique « de contenu local », le gouvernement burkinabè met en exergue l’expertise nationale dans les choix de permis d’exploitation minière. La dernière société à recevoir quitus de l’État burkinabè est la société SALMA mining SA. Cette société exclusivement détenue par des Burkinabè a bénéficié de la part du gouvernement, de l’octroi du permis d’exploitation de la mine industrielle d’or dans la région du Sud-Ouest, précisément, dans les communes de Legmoin et de Gbomblora.

Selon le ministre en charge des mines et carrières, Simon-Pierre Boussim, cette autorisation d’exploitation du gouvernement permet, non seulement, à l’État de disposer davantage de ressources aurifères. À terme, indique le ministre Boussim, cette ressource pourrait aider l’État à constituer des réserves d’or. Elle va aussi permettre à l’État d’augmenter la chaîne des valeurs ajoutées en se focalisant sur les nationaux et créer des emplois.

« C’est pour dire qu’ouvrir une mine est pour nous un motif de satisfaction, pour non seulement la création d’emploi. La société SALMA mining SA a estimé environ 110 emplois le nombre de ses employés permanents dont un seul expatrié. C’est à féliciter, mais aussi, à encourager car c’est une société à capital 100% burkinabé », a souligné le ministre Boussim. Il s’agit par là « de promouvoir le contenu local et de faire des champions nationaux des modèles d’investissement au Burkina Faso », a ajouté Simon-Pierre Boussim.

En contrepartie de cet échange, l’État burkinabè va empocher, au titre de son budget national, la somme de 17 155 554 760 F CFA. Au titre du fonds minier de développement local, l’Etat aura 1 293 874 073 FCFA et pour le fonds de réhabilitation et de fermeture, c’est la somme de 1 054 000 000 FCFA, a fait savoir le ministre en charge des mines et carrières. Le coût global du projet est de l’ordre de 24 milliards de FCFA. La durée du projet est estimée à 6 ans.

De son côté, le Président directeur général de SALMA mining SA, Mahamadou Ouédraogo, n’a pas manqué d’exprimer sa reconnaissance envers les autorités burkinabè. Ce dernier a révélé que 300 emplois indirects vont être créés avec l’ouverture de cette mine d’or.

Dans la même veine, Pascal Diendéré, Directeur général adjoint de SALMA mining SA a indiqué que la société SALMA mining SA s’engage à « respecter fidèlement les dispositions de la réglementation nationale, l’environnement ». SALMA mining SA promet également d’« être une société citoyenne ».

Précisons que SALMA mining SA est une société burkinabè. Elle est installée dans le Sud-Ouest du pays avec un capital de 10 millions de FCFA mais en instance d’être portée à 1 milliard de FCFA. La mine est détenue par l’État à hauteur de 10% et 90% par le privé. La réserve totale de la mine est estimé à 3 180 000 tonnes de minerais avec une teneur moyenne de 1,66 g/t et un taux de récupération de 80 %, pour une production de 5,287 tonnes d’or attendue.

Mathias Kam
Minute.bf