À la suite des hommes du Collectif des Leaders panafricains (CLP) qui, au cours d’une conférence de presse ont annoncé une marche-meeting en soutien à la transition le samedi 06 mai prochain, c’est au tour des femmes dudit collectif de confirmer leur présence à ladite marche. Elles ont fait l’annonce au cours d’une conférence de presse, le jeudi 04 avril 2023.
Le CLP comme nombre d’autres Organisations de la Société civile (OSC) a prévu une marche-meeting le samedi 06 mai 2023, sur toute l’entendue du territoire burkinabè. Il s’agit pour ces OSC de réaffirmer leur soutien à la Transition, aux Forces de Défense et de Sécurité (FDS) et aux Volontaires pour la Défense de la Patrie (VDP), dans la lutte contre le terrorisme.
Cela, parce qu’ont constaté les femmes du CLP, à travers leur mobilisatrice, Kadi Derra : « depuis quelques temps, nous assistons à des campagnes de déstabilisation de notre pays, orchestrées par les ennemis intérieurs et extérieurs et à la solde des impérialistes, en accusant nos FDS et VDP du massacre ignoble de Karma (136 morts, selon le Directeur de la justice militaire) ».
Aussi, déplorent Kadi Derra et ses camarades : « ils font des appels incendiaires sur les réseaux sociaux et attribuent ces appels aux dignes fils et filles qui depuis le 30 septembre 2022 accompagnent la Transition dans sa noble mission de reconquête du territoire de notre beau pays ». Et à la mobilisatrice des femmes du CLP de prévenir : « nous, en tant que mères, nous nous opposons et nous nous opposerons farouchement à tout projet de déstabilisation ».
Les conférencières disent soutenir le président de la transition, le capitaine Ibrahim Traoré, en ce qu’il est « un homme digne et intègre » qui s’est ligué contre « l’impérialisme occidental ». « Nous voulons nous construire sur la base de nos propres valeurs et de nos propres cultures. Avant la colonisation, nos ancêtres vivaient sans problème. Si nous imitons leur mode de vie, nous n’aurons plus de problème », est convaincue, Aminata Sawadogo, présidente des femmes du CLP.
Elles sont allées plus loin en dénonçant le comportement d’organismes internationaux comme la Cour pénale internationale (CPI) et même l’Organisation des nations unies (ONU), demandant au Capitaine Ibrahim Traoré de « quitter » toutes ces institutions. « Toutes nos habitudes viennent de l’Occident. Si, nous, les pays africains, on se lève d’une même voie, on peut créer notre propre monnaie, écrire nos propres livres pour éduquer nos enfants, leur apprendre à cultiver, leur apprendre les valeurs comme le respect des parents et des aînés. Nous voulons que tout cela soit revu », a soutenu la présidente des femmes du CLP.
En attendant, les conférencières ont invité les femmes à faire le déplacement à la place de la nation pour soutenir la transition, les FDS et les VDP. « À toutes les femmes de tous les bords confondus, si tu n’es pas vieille ou enceinte, nous t’invitons à la marche-meeting du 06 mai prochain », ont-elles lancé.
Enfin, à la question de savoir si elles ont obtenu l’autorisation de l’autorité municipale pour l’organisation de cette manifestation, la réponse de Aminata Sawadogo est sans appel. « Depuis que nous organisons nos meetings, nous n’avons pas besoin d’autorisation. Nous envoyons une correspondance pour informer l’autorité municipale que tel jour nous allons occuper tel lieu. Après cela, même si nous n’obtenons pas d’autorisation, nous sortons, parce que nous le faisons pour la souveraineté », a-t-elle fait observer.
Franck Michaël KOLA
Minute.bf
