Les travaux du 7e congrès ordinaire du Syndicat National des encadreurs pédagogiques de l’enseignement Primaire (SNEP) se sont ouverts dans la matinée de ce 27 décembre 2022 à Ouagadougou. Prévu pour s’étendre jusqu’au 28 décembre, ce congrès permettra de faire le bilan de l’exercice écoulé, de réfléchir sur les problématiques de l’heure et de dégager des perspectives pour le rayonnement de la structure.
« Gestion actuelle des Inspecteurs de l’enseignement Primaire et de l’éducation non Formelle (IEPENF) au sein des structures déconcentrées du MENAPLN ( DREPPNF, DPEPPNF, CEB): état des lieux et perspectives », c’est sur ce thème que se tient ce 7e congrès ordinaire du SNEP. Selon Pierre Zangré, secrétaire général du syndicat, le choix d’un tel thème est motivé par les difficultés engendrées par la massification progressive des IEPENF au sein de ces administrations du fait de la fusion des trois corps d’encadrement en un seul, acté dans le statut particulier du métier éducation, formation et promotion de l’emploi.
Une fusion que le SNEP dit avoir toujours rejetée, eu égard aux « conséquences dramatiques » qu’elle engendrera sur l’organisation du système scolaire au primaire, sur les conditions de travail des encadreurs pédagogiques et au blocage de la carrière des enseignants.

« En effet, on constate déjà sur le terrain qu’il y a des Circonscriptions d’ Education de Base (CEB) comptant près de trente (30) inspecteurs de l’enseignement primaire et de l’éducation non formelle (lEPENF), assis souvent sous des arbres par manque de bureau avec une ou deux motos de service en mauvais état comme moyens roulants pour assurer l’encadrement sur le terrain. Ce surnombre bloquera de facto à court et moyen terme l’ascension des professeurs certifiés des écoles (PCE) vers l’emploi d’inspecteur », a déploré Pierre Zangre qui précise qu’après plusieurs démarches infructueuses auprès des autorités en charge de l’éducation à l’époque, l’affaire a finalement été portée devant les juridictions.

Son dénouement, confie-t-il, est attendu devant la cour de cassation. A l’en croire, les discussions à ce 7e congrès vont aussi tourner autour de la décision du gouvernement de prélever 1% sur les salaires des travailleurs du public et du privé comme effort de guerre. Il a confié qu’à l’issue des travaux, le SNEP donnera sa position sur la question.
Présent à l’ouverture du congrès au nom du ministre en charge de l’éducation nationale, Joseph André Ouédraogo, Iris Noraogo, chargé de mission, a salué le choix de la thématique de la presente édition. Il a reconnu que les problematiques soulevées par le SNEP sont réelles et a assuré que le ministère ne restera pas sourd à ces questions.

Tout en félicitant le SNEP pour ses efforts, il a souhaité que sortent des échanges du présent congrès, des recommandations à même de contribuer au rayonnement du système éducatif burkinabè.
Soulignons que ce congrès permettra le renouvellement des instances dirigeantes du syndicat.
Oumarou KONATE
Minute.bf




