Dans son engagement pour la transformation positive de la communauté, EducommunikAfrik se déporte dans la Province de la Sissili, région du Centre-ouest, pour sensibiliser les jeunes et les femmes sur la radicalisation et l’extrémisme violent. C’est dans ce cadre qu’est intervenu le lancement du projet : « Participation positive des jeunes et des femmes à la prévention de la radicalisation et de l’extrémisme violent dans la Province de la Sissili au Burkina », ce mardi 20 septembre 2022 à Ouagadougou. Ce projet est financé par le Fonds canadien d’initiatives locales (FCIL).
C’est un projet qui a pour but de contribuer à renforcer l’engagement des jeunes et des femmes de moins de 35 ans dans la prévention de la radicalisation et de l’extrémisme violent dans la province de la Sissili à travers l’Éducation aux médias et à l’information.
Selon Arouna Koné, chargé de suivi-évaluation d’EducommunikAfrik, ce projet a été initié du fait que la Sissili est plus ou moins stable par rapport à d’autres zones. Il est de ce fait, de son avis, important de commencer à entreprendre des actions de lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violent dans cette partie du pays.
« C’est un projet de prévention. On se dit que c’est parce qu’on n’a pas pu prévenir le phénomène dans les localités aujourd’hui instables, qu’il a pris de l’ampleur. Donc il est important de commencer à mettre des actions dans les localités stables pour éviter qu’elles tombent dans les mêmes difficultés que les autres, aujourd’hui difficilement accessibles », a expliqué Arouna Koné.
Pour ce faire, EducommunikAfrik entend mener plusieurs activités dans des communes de la Sissili, dont, des ateliers de formation au profit des jeunes, la mise en place de comités locaux de lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violent.
Aussi, « il y aura une campagne digitale et médiatique, qui va consister à mettre en ligne sur les médias sociaux des messages de sensibilisation sur la paix et la cohésion sociale », a ajouté M. Koné. Il va s’agir également dans la mise en œuvre dudit projet de mettre en place des panels d’échanges avec les autorités administratives desdites localités, des causeries éducatives dans les écoles et des émissions radiophoniques ouvertes au grand public.
Pour une durée de 6 mois, de septembre 2022 à février 2023, ce projet va permettre à terme d’engager d’une part, les jeunes et les femmes de la Province de la Sissili, notamment les communes de Boura, Léo et To dans le Centre-ouest du Burkina Faso, dans la prévention et la lutte contre la radicalisation et l’extrémisme violent et d’autre part, à engager ces derniers à prendre des initiatives d’eux-mêmes pour prévenir ce fléau.
Il faut préciser qu’EducommunikAfrik, organisation de jeunes dont la mission est de promouvoir des actions de transformation pratiques et positives des communautés et dans la défense des droits fondamentaux des jeunes a, à travers un autre projet, entamé un vaste programme de sensibilisation des jeunes sur la radicalisation et l’extrémisme violent, depuis novembre 2020 dans les régions du Nord, du Centre-Nord, de l’Est et du Sahel du Burkina Faso.
Mathias Kam
Minute.bf