Le Collectif des Organisations de la Société civile pour le Sahel (COSC/Sahel) a condamné « sans réserve la lenteur du conseil de sécurité de l’Organisation des Nations unies (ONU) puis les manœuvres de l’UA qui n’a de sagesse que lorsque l’image et les intérêts de la France sont menacés. » Le COSC/Sahel l’a exprimé au cours d’une conférence de presse, le mercredi 7 septembre 2022 à Ouagadougou, où les conférenciers ont réitéré leur soutien au peuple malien.
Pour le porte-parole du COSC/Sahel, Larba Israël Lompo, « c’est dommage que pour un combat aussi déterminant pour notre survie, le Mali soit presque le seul à dire tout haut les réalités vécues par la plupart des populations des autres pays dans ce conflit [contre le terrorisme], qu’il s’agisse des Burkinabés, des Nigérien, des Tchadiens, des Camerounais ou des Centrafricains… »
L’on se souviendra que le 5 août dernier, les autorités maliennes ont introduit une demande au Conseil de sécurité des Nations unies avec les pièces jointes de preuves de « violations répétitives et fréquentes de [son] espace aérien national par les forces françaises et les vols d’appareils français se livrant à des activités considérées de l’espionnage et des tentatives d’intimidation… » Dans leur communiqué, les autorités maliennes rassuraient disposer « de plusieurs éléments de preuve de violations flagrantes de l’espace aérien malien [ayant] servi à la France pour collecter des renseignements au profit des groupes terroristes opérant dans le Sahel et pour leur larguer des armes et des munitions. »
C’est pour cette raison, que le COSC condamne « sans réserve la lenteur du Conseil de sécurité de l’ONU, à répondre à la demande de la tenue d’une réunion d’urgence introduite par les autorités malienne », condamne aussi « les manœuvres de l’Union Africaine qui n’a de sagesse que si les intérêts et l’image de la France sont menacés. »
Ainsi, M. Lompo a suggéré au peuple malien qu’en cas de rejet de la tenue de cette session d’urgence par l’ONU, qui se révèle être « une tribune ou un club d’intérêts impérialistes », que « les preuves accablante et de la complicité de l’armée française Barkhane avec les groupes armés terroristes soutient rendues publiques. »
Enfin, les confrenciers estiment que le Mali doit être soutenu, parce que, par le passé, de telles révoltes contre « l’ordre colonial » Ils encouragent également l’union dans la lutte, oser lever le ton de la liberté afin de s’affranchir. Prenant Thomas Sankara ,Patrice Lumumba et l’histoire d’Haïti en illustration, Larba Israël Lompo et ses camarades ont rappelé aux pays concernés par ce conflit armé 5Burkina Faso, Niger, Tchad…) que le Mali seul et son gouvernement ne peuvent mener ce combat de libération nationale et internationale à leur place par procuration.
Mariama Ouédraogo (Stagiaire)
Minute.bf