Le Rassemblement patriotique pour l’intégrité (RPI) a tenu son premier congrès ordinaire, ce samedi 16 juillet 2022 à Ouagadougou. Placé sous le thème : « Améliorer l’ancrage du RPI dans un contexte sécuritaire national difficile », ce congrès a permis au parti de renouveler sa direction. Ainsi, Raphaël Koama est désormais le nouveau président du parti. Il remplace Inoussa Bilgo. La nouvelle Coordination politique nationale (CPN) est composée de 69 membres.
Le parti précédemment présidé par Inoussa Bilgo a fait salle comble à la maison du peuple de Ouagadougou pour ce congrès. Justement, à ce congrès, les participants venus des quatre coins du Burkina Faso ont fait des recommandations aux autorités du pays, à savoir, « l’instauration du service militaire pour tous les jeunes à partir de 18 ans et rendre obligatoire l’enseignement de l’éducation civique et morale dans les établissements du public et privé du post-primaire. »

Le président sortant, Inoussa Bilgo s’est félicité de son bilan depuis la création du parti. « Malgré les tentatives d’obstruction que nous avons vécues, notre parti en 2 ans a pu s’imposer sur l’échiquier politique national », a-t-il soutenu. « Sur 15 partis politiques présents à la dernière Assemblée nationale, le RPI était classé 7e avec trois (03) députés dont un sur la liste nationale », a-t-il détaillé. Aussi, poursuit-il, le RPI sous sa présidence, a pu avoir « des structures ou des embryons de structures dans plus d’une trentaine de provinces, bien que le défi de la structuration du parti demeure. »
Pour Inoussa Bilgo, il faut resserrer le maillage des structures du parti dans les villages, les secteurs, les arrondissements, les communes, les provinces et les régions, et ce, malgré le défi sécuritaire. « Au plan national, il faut construire l’architecture d’ensemble du parti, à savoir, la Coordination politique nationale (CPN), son bureau et le Conseil exécutif national (CEN). Il s’agit donc d’un travail colossal, de longue haleine mais pas impossible pour l’ensemble des militants du RPI », a exhorté le président sortant Inoussa Bilgo.

Tout en reconnaissant le bilan « positif » de son prédécesseur, Raphaël Koama a placé son mandat sous le sceau de « l’affirmation du parti ». Le nouveau président du RPI a par ailleurs annoncé des pourparlers avec plus « d’une dizaine de partis politiques amis pour des alliances ou des fusions ». « Le RPI doit être d’ici fin 2024, une force politique majeure de rupture capable d’être au service des populations de notre pays », a déclaré le nouveau président Raphaël Koama.
Pour rappel, le Rassemblement patriotique pour l’intégrité (RPI) a vu le jour le 03 décembre 2019. Le RPI prône le développement d’un nouveau modèle social avec l’intégrité comme centre de gravité.
Mathias KAM
Minute.bf