Une rencontre d’échanges entre les responsables des structures déconcentrées et les gouverneurs des différentes régions du Burkina Faso a été initiée par le Ministre de l’éducation nationale, Lionel Bilgo, autour de l’organisation des examens scolaires et les difficultés liées à la réalisation des infrastructures éducatives. C’était le jeudi 5 mai 2022 à Ouagadougou.
« 3 664 écoles fermées ; 579 440 élèves affectés ; 125 établissements délocalisés pour raison d’insécurité et 4 237 établissements d’accueil des élèves déplacés internes » : telle est la situation de l’éducation burkinabè déclinée par le ministre Lionel Bilgo.
Toute chose qui a poussé le Ministère de l’Éducation nationale, de l’Alphabétisation et de la Promotion des Langues nationales (MENAPLN) à initier une rencontre d’échange avec les différents acteurs et bénéficiaires de l’éducation au niveau central, déconcentré et décentralisé, dans le but de trouver « des solutions consensuelles à la réalisation des infrastructures programmées au titre du Projet d’Amélioration de l’Accès et la Qualité de l’éducation (PAAQE). »

Et au ministre Bilgo de préciser qu’à travers ce projet, la Banque mondiale soutient le Burkina Faso pour « la construction de 8 lycées d’enseignement général, de 13 collèges d’enseignement général, de 6 lycées scientifiques régionaux et de 50 salles de classes complémentaires dans les 13 régions. » Il était également prévu « la construction et l’équipement de Classes préparatoires aux grandes Écoles (CPGE) et de Centres de Préparation à l’Agrégation (CPA), de l’enseignement secondaire à Ouagadougou et à Bobo-Dioulasso. » Le principal obstacle à ces réalisations, à en croire le ministre, est l’insécurité qui rend inaccessible certaines zones.
Quid des préparatifs des examens et concours scolaires 2022 ?
Outre ces questions, cette rencontre d’échange, à entendre Lionel Bilgo, sera le lieu de faire « l’état des lieux des préparatifs de l’organisation des examens et concours scolaires de la session 2022. »
Pour le ministre en charge de l’éducation, avec les gouverneurs, il s’agira de voir « comment on peut, ensemble, faire en sorte que les examens se passent très bien » en déclinant « des solutions et des stratégies pour non seulement sécuriser les examens et pour aussi permettre à l’ensemble des élèves en classes d’examen de pouvoir y prendre part. »
« Le MENAPLN a mis en place un système qui permet d’accueillir les élèves en classe d’examen ; nous avons également enregistré beaucoup d’élèves qui n’avaient pas des documents parce que leur zone a été frappée par l’insécurité (…). Ces élèves n’ont pas pu avoir leur acte de naissance avec eux. Nous avons quand même enregistré ces élèves là et nous poursuivons la reconstitution de leur document (…) Nous avons également mis en place un système d’urgence permettant de prendre en charge ces élèves », a rassuré le ministre Bilgo, précisant que « la discussion est toujours en cours pour le cas des examens spéciaux. »
Franck Michaël KOLA
Minute.bf