Une bibliothèque en l’honneur de Thomas Sankara, le père de la Révolution burkinabè, a été ouverte ce 10 octobre 2021 à Ouagadougou dans le quartier de Cissin. Anem Ricardson est cette panafricaniste, cette Afro-Américaine qui, après ses études aux États-Unis, a mis à profit sa Bourse de 10000 dollars pour venir mettre en place une Bibliothèque au Burkina en l’honneur de Thomas Sankara et de tous les panafricanistes. L’objectif pour elle est de participer à la promotion du panafricanisme, a l’éducation politique et des masses à travers l’ouverture de cette Bibliothèque Thomas Sankara.
« Un militaire sans formation politique patriotique, est un criminel en puissance » avait dit Thomas Sankara. Il avait fait de l’éducation des masses son sacerdoce. C’est cette idéologie de Thomas Sankara qui a inspiré Anem Richardson à créer la Bibliothèque Thomas Sankara. « De son vivant Thomas Sankara parlait beaucoup de l’importance de l’éducation politique. Alors, j’ai voulu faire quelque chose en l’honneur de Sankara. Quelque chose que j’ai pensé qu’il aimerait s’il était toujours vivant. J’ai voulu créer un espace dans lequel les gens pourraient venir lire, discuter de l’histoire africaine, discuter du panafricanisme », a-t-elle expliqué. En effet, Anem Richardson, après ses études aux États-Unis a obtenu une bourse pour mettre en place un projet. Panafricaniste dans le sang, elle a décidé d’ouvrir une bibliothèque pour promouvoir les idéaux panafricanistes.
Promouvoir les idéaux de Sankara, c’est la meilleure justice que l’on puisse rendre à Sankara
L’ouverture de cette bibliothèque coïncide avec le contexte d’ouverture du procès de Thomas Sankara. Mais Anem Richardson a une autre vision de la justice pour Thomas Sankara.
Pour elle la vraie justice pour Thomas Sankara c’est de perpétrer ses idéaux et de les faire vivre même après la mort de Thomas Sankara. « Promouvoir l’Organisation politique et l’éducation de masse si chères à Sankara », c’est véritablement rendre justice à Sankara estime-t-elle. Parce que, dit-elle, ce sont des volets « qui peuvent emmener par exemple le peuple burkinabè à atteindre le niveau qu’il a avait atteint dans les années 80 (sous la Révolution Sankariste NDLR) ». « Je pense que quand on parle de justice pour Thomas Sankara, c’est de cette manière qu’on peut le payer pour ce qu’il a fait », a-t-elle martelé.
À l’occasion de cette ouverture, plusieurs artistes, panafricanistes burkinabè étaient présents. C’est le cas de l’Artiste et « panafricaniste » Océan. Pour lui, implanter une telle bibliothèque qui a pour ambition de permettre aux jeunes africains, aux jeunes Burkinabè de découvrir les panafricanistes du monde qui se sont battus pour la libération de l’Afrique, c’est véritablement un plus. De son entendement, les savoirs académiques et scientifiques doivent être complétés par une prise de conscience révolutionnée de ce que nous sommes en tant qu’Africain.
La bibliothèque située dans le quartier Cissin de Ouagadougou, précise pour terminer Inem Richardson, est ouverte à tout le monde et les livres peuvent y être consultés gratuitement.
Hamadou Ouédraogo
Minute.bf